” Les ouvriers des chantiers travaillant dans tous les secteurs d’activités observeront le 12 octobre 2016 un mouvement de protestation dans toutes les régions du pays pour revendiquer la régularisation définitive de leur situation précaire “, ont annoncé jeudi les coordinateurs régionaux des ouvriers des chantiers.
Lors d’un point de presse tenu à Tunis, Sami Khélifi, coordinateur régional des ouvriers des chantiers dans la région de Jendouba a souligné que les 59 mille ouvriers dont 5% sont des diplômés du supérieur, revendiquent leur intégration dans la fonction publique et la régularisation de leur situation financière et sociale ainsi que la garantie de la couverture sociale et sanitaire.
” Un délai de 15 jours sera accordé au gouvernement pour prendre des mesures sérieuses et efficaces en annonçant la régularisation de notre situation même à travers une démarche progressive mais en fixant des délais précis “, a-t-il dit, menaçant de la poursuite des mouvements de protestation jusqu’à satisfaction de leurs revendications qu’il a qualifiées de ” légitimes “.
De son côté, Mohamed Akremi, coordinateur régional des ouvriers des chantiers dans la région de Médenine a déclaré que le dossier des ouvriers des chantiers n’a jamais été traité avec le sérieux requis depuis le déclenchement de la révolution.
” Des milliers d’ouvriers opérant dans tous les secteurs d’activités et déployant des efforts gigantesques pour servir le pays vivent depuis six ans dans des situations précaires et inhumaines “, a-t-il dit.
” Nous sommes soumis à la loi de la fonction publique alors que nous ne bénéficions ni d’un salaire respectable conforme à nos qualifications et diplômes ni de la couverture sociale “, a-t-il ajouté.
” Nous travaillons quarante heures par semaine, nous n’avons pas droit à un congés et nous sommes payés aux alentours de 300 dinars par mois “, a souligné, pour sa part, Fayçal Attouri, coordinateur régional des ouvriers des chantiers dans la région de Kasserine, faisant remarquer qu’il existe des disparités entre les régions au niveau des salaires et de la couverture sociale.
” Si notre situation n’est pas régularisée nous arrêterons de travailler “, a-t-il prévenu.