L’union générale tunisienne du travail (UGTT) a annulé lundi la grève générale régionale prévue mardi 4 octobre 2016 dans le gouvernorat de Tataouine suite à la signature d’un accord entre ses représentants et des représentants du ministère des affaires sociales, de la société Bouchamaoui et de la société tunisienne d’activités pétrolières.
L’annulation de la grève a été décidée lors d’une réunion tenue au siège du ministère à laquelle ont pris part le ministre des affaires sociales, Mohamed Trabelsi, et le ministre de la formation professionnelle et de l’emploi, Imed Hammami.
Aux termes de l’accord, la société tunisienne d’activités pétrolières s’est engagée de publier une demande d’offres au cours du mois de novembre 2016 pour la réalisation des travaux de la partie du projet “Gaz du Sud” située dans le gouvernorat de Tataouine. Les travaux doivent démarrer au cours du deuxième trimestre de 2017 et la partie syndicale s’engage à contribuer à la réussite de ce projet.
L’accord stituple le recours au mécanisme de recrutement par le biais du bureau d’emploi dans la région tout en prenant en considération le principe de la discrimination positive entre les régions et l’appui apporté à la participation des petites entreprises aux appels d’offre en leur consacrant un pourcentage.
L’entreprise pétrolière a pris l’engagement d’envoyer une recommandation à la présidence du gouvernement portant sur l’augmentation du capital de la société de l’environnement estimé à la date de sa création à 450 mille dinars tout en appelant les directions régionales à contribuer à la réalisation des travaux.
Selon l’accord, des commissions ont été créées au sein du ministère de l’enseignement supérieur pour la mise en place d’un institut supérieur de pétrole, de gaz et des énergies renouvelables.
Les parties réunies ont convenu aussi de faire une recommandation au ministère de l’équipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire afin d’aménager et d’élargir la route reliant Tataouine au port de Zarzis afin de faciliter le transport des matières premières extraites des salines.
L’accord prévoit aussi la création d’un centre sectoriel d’énergie dont les travaux démarreront avant fin 2016.
Les ouvriers licenciés dont les contrats ont expiré reprendront le travail à la société Bouchamaoui conformément à de nouveaux contrats d’une durée déterminée par l’intermédiaire de la société des services de Tataouine, à la limite des besoins du projet Gaz Nawara.
De son côté, Mohamed Trabelssi, ministre des affaires sociales, a souligné à la presse que l’accord “représente le fruit d’une action commune” entre les représentants du ministère et les représentants de l’UGTT et de la société de Bouchamaoui.
“La situation délicate dans les régions frontalières incite souvent le gouvernement à veiller à trouver les solutions et les accords satisfaisants pour toutes les parties”, a-t-il affirmé, précisant que l’accord stipule la contribution des sociétés pétrolières à l’impulsion du processus du développement.
Le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Noureddine Taboubi a souligné, pour sa part, que “le consensus entre les différentes parties permet d’instaurer une relation fondée sur le respect mutuel entre les patrons et les employés”, critiquant l’incapacité des gouvernements précédents à mettre en application les accords conclus portant sur le développement et l’emploi.
Le responsable syndical a appelé “à prendre en considération le principe de la discrimination positive entre les régions afin de concrétiser un développement juste et équitable”.