Les cours ont été suspendus, samedi matin au lycée Ibn Abi Dhief, (gouvernorat de la Manouba) pour protester contre l’intrusion d’un inconnu armé avec un cutter et qui a menacé une enseignante et un surveillant du lycée, provoquant ainsi un état de panique parmi les élèves, a indiqué Mohsen Riahi, secrétaire général du syndicat de base de l’enseignement secondaire à la Manouba.
Cet inconnu s’est coupé les veines du poignet, devant le lycée, pour s’introduire par la suite dans l’établissement par la porte d’entrée des enseignants, a précisé la même source. L’assaillant a commencé à pourchasser une enseignante en la menaçant de la poignarder avant que des élèves interviennent pour l’aider à se mettre à l’abri, a encore dit Riahi. L’inconnu a ensuite placé le cutter au niveau du cou d’un surveillant du lycée effrayant ainsi les enseignants, les élèves et le personnel administratif qui avaient assisté à l’incident.
Les cours ont été suspendus et un sit-in illimité est organisé pour appeler à résoudre le problème de l’insécurité et mettre fin aux tentatives d’agression contre l’établissement éducatif et la vie des employés. Un appel a été également lancé pour combler le vide concernant les employés et les surveillants dans ce lycée.
Le commissaire régional de l’éducation, Ahmed Sebri a souligné que cet incident est une attaque contre la souveraineté de l’établissement éducatif et une agression contre les enseignants et le personnel administratif.
Il a à ce propos rendu hommage à la bravoure et l’intervention rapide des forces sécuritaires. S’agissant du manque au niveau des employés, le commissaire de l’éducation a précisé que des concertations avec l’autorité régionale et le ministère de l’Education sont en cours pour résoudre le problème de recrutement des surveillants.
Une intervention rapide a été assurée par les policiers de la Manouba et ont réussi à arrêter l’assaillant qui avait tenté de prendre la fuite, a indiqué une source sécuritaire. Le malfaiteur a été transporté par les agents de la protection civile à l’hôpital la Rabta pour soigner ses blessures avant de le traduire en justice, selon la même source.