“La conférence internationale sur l’investissement, qui se tiendra les 29 et 30 novembre, n’est pas une conférence de donateurs”, a déclaré le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Fadhel Abdelkefi.
“Cette conférence sera une opportunité pour montrer que le pays est entrain de gagner la guerre contre le terrorisme et qu’il poursuit sa guerre économique”, a-t-il dit à l’occasion d’un débat organisé, mercredi à Tunis. D’après lui, le gouvernement tunisien a appelé le secteur privé tunisien et européen à participer à la conférence “avec des idées en tête et des projets prêts à démarrer dans l’immédiat”.
Cependant, Abdelkefi a fait remarquer qu’à cause de la conjointure internationale, la Tunisie n’a pas eu toute l’attention la communauté internationale, évoquant un appui du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale (BM).
Le ministre est revenu sur la situation économique en Tunisie, estimant que le pays est en “état d’urgence économique” et que la situation est “extrêmement inquiétante”, ce qui nécessite une mobilisation de la communauté locale et internationale.
Pour sa part l’ambassadeur du Royaume Uni à Tunis, Hamish Cowell a fait savoir que la réunion des chambres arabo-britanniques du commerce qui sera organisée, dans deux semaines, à Londres, sera une occasion pour encourager l’investissement en Tunisie et discuter de la conférence internationale sur l’investissement.
Et d’ajouter que le Royaume Uni est entrain de discuter avec le gouvernement tunisien et les organisateurs de la conférence internationale des projets et des investissements possibles, rappelant que les investisseurs britanniques sont intéressés par les secteurs des services de santé, l’éducation et les TICs en plus de l’énergie.
Au sujet d’une éventuelle levée des restrictions de voyage des britanniques vers la Tunisie, imposée depuis l’attentat de Sousse (juin 2015), l’ambassadeur a souligné “qu’il s’agit de recommandations de voyage (degré 2) et non d’interdiction”, soulignant que les hommes d’affaires britanniques continuent de visiter la Tunisie.
“Nous maintenons nos conseils de voyage mais ceux-ci peuvent être révisés, vu que nous somme déjà en étroite collaboration avec le gouvernement tunisien et les ministères de la défense et de l’intérieur”, a-t-il encore dit.
Pour mémoire, le volume des investissements du Royaume Uni (5ème puissance économique mondiale) en Tunisie a atteint, en 2015, environ 300MD, dont 95% dans le secteur de l’énergie. Jusqu’à ce jour, environ 80 entreprises britanniques sont installées en Tunisie.