Sam Allardyce, resté seulement 67 jours en fonction, a quitté son poste de sélectionneur de l’Angleterre, a annoncé mardi la Fédération anglaise, 24 heures après avoir été piégé par la presse alors qu’il donnait son avis pour contourner des règles en matière de transfert.
“La FA peut confirmer que Sam Allardyce a quitté son poste de manager de l’Angleterre”, indique simplement un communiqué de la Fédération. L’ex-managerde Sunderland, 61 ans, n’a dirigé qu’un match à la tête des Trois Lions (1-0 contre la Slovaquie), début septembre.
L’ancien défenseur international anglais Gareth Southgate, 46 ans, coach des Espoirs anglais, a été nommé en remplacement pour les quatre prochains matches de l’Angleterre. Le temps pour la fédération anglaise (FA) de chercher un autre sélectionneur.
Allardyce “reconnaît qu’il a commis des erreurs significatives de jugements et s’est excusé”, a exposé la FA dans un communiqué mardi soir, ajoutant qu’il a mis à fin à son contrat “par consentement mutuel” avec sa fédération.
Allardyce, 61 ans, avait mis la FA dans un embarras monumental et sa situation n’était plus tenable. Dimanche soir, puis lundi, le Daily Telegraph a révélé, vidéo à l’appui, des propos très dérangeants de “Big Sam”. Allardyce y explique à ceux qu’il croit être un groupe représentant les intérêts d’investisseurs asiatiques comment il est possible de “contourner” les règles de la FA notamment en matière de tierce propriété (TPO).
Or la pratique, qui consiste pour un club à céder les droits économiques d’un joueur à un fonds privé en échange d’un futur partage du montant du transfert, est interdite en Angleterre depuis 2008.
Sauf que, les faux investisseurs sont en réalité des journalistes enquêtant sur la corruption dans le football anglais. Et devant eux, Allardyce accepte de se rendre à Singapour et à Hong Kong afin de monnayer ses conseils pour une somme de 400.000 livres sterling (environ 461.000 euros).