Le groupe parlementaire de Nidaa Tounes a déploré la décision de la société Petrofac de cesser ses activités à Kerkennah et de quitter la Tunisie malgré toutes les initiatives et les solutions proposées par le gouvernement, ” en présence de députés de la région et des représentants d’organisations et de la société civile “.
Le groupe de Nidaa Tounes a, également, critiqué le rejet d’une petite catégorie de manifestants et de sit-inneurs des solutions proposées, à savoir l’abandon des poursuites engagées contre des personnes impliquées dans des protestations, la création d’une société de développement pour recruter, sur trois étapes, 266 personnes sans emploi et la collecte de fonds pour le développement de l’île de Kerkennah.
Le chaos provoqué par ces manifestants a hâté la décision de Petrofac de cesser ses activités en Tunisie, a estimé le groupe Nidaa Tounes, ajoutant que ” cela constitue un danger national sur l’économie du pays en général et les habitants de la région travaillant pour Petrofac en particulier “.
Par ailleurs, le groupe parlementaire a appelé le gouvernement à ” appliquer la loi sur tous ceux qui portent atteinte à l’intérêt général du pays et à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à ce phénomène “.
Il appelle, aussi, à demander des comptes à tous ” les manifestants qui incitent à l’anarchie et qui n’ont eu de cesse de se positionner au devant de la scène à des fins suspectes, ne servant pas l’intérêt général du pays “.
Le porte-parole du gouvernement Iyad Dahmani avait affirmé mercredi, au cours d’une conférence de presse au Palais du gouvernement à la Kasbah, que la société Petrofac a adressé une correspondance au gouvernement dans laquelle elle affirme avoir entamé les démarches pour quitter la Tunisie.
La société a, d’ores et déjà, suspendu les salaires des employés ainsi que les activités dans les champs pétroliers.
De son côté, le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, a indiqué que le gouvernement a épuisé tous les moyens de négociations avec les manifestants.
Le gouvernement, a-t-il ajouté, avait élaboré une feuille de route pour trouver des solutions à la crise de Petrofac mais a été ” choqué ” par le refus des manifestants de dialoguer.
Et de poursuivre que le gouvernement a pourtant avancé des solutions ” raisonnables ” approuvées par les partenaires sociaux. Des solutions qui, selon le ministre, répondent aux attentes des habitants de la région.