Avec moins de 500 m3/hab./an, la Tunisie vit depuis plus de vingt ans sous stress hydrique.
Actuellement, avec un taux de mobilisation des eaux de surface de 93%, le pays doit faire face aux nouveaux défis liés aux changements climatiques et à l’accroissement des besoins dictés par le développement socio-économique.
Durant l’année 2001-2002, qui a connu un déficit pluviométrique de plus de 50% à l’échelle de tout le pays, nous n’avons pas vécu la «soif» comme celle que nous vivons en ce moment.
· Alors qu’est ce qui a changé depuis ?
· Est-ce le résultat d’une gestion des ressources en eau défaillante et d’une anticipation insuffisante des besoins futurs ?
· Y a-t-il une chance de réduire les pertes dans nos réseaux et de revoir la prospective dans la gestion de l’eau ?
· Des solutions miracles sont souvent citées pour régler tous les problèmes de l’eau et qui correspondent à la construction de nouveaux barrages, au transfert et l’interconnexion des barrages ou au dessalement de l’eau de mer, mais à quels coûts ?
· Cela permettra-t-il de développer une agriculture viable ?
· Faut-il envisager une agriculture moins consommatrice d’eau ?
· En d’autres termes, y-a-t-il une vision pour une gestion globale du compte de l’eau ?
La sécheresse qui sévit à Carthage au 2eme siècle après JC a amené l’empereur Hadrien à se surpasser et à construire un aqueduc romain de 132 km, pour alimenter Carthage depuis les eaux du Djebel Zaghouan. Ce bel ouvrage, dont une partie est actuellement utilisée par la SONEDE, témoigne du génie humain.
· Est-ce que la sècheresse et le stress que vit actuellement la Tunisie n’est pas une opportunité pour penser à de nouveaux modèles de transfert d’eau ?
Autant de questions à débattre au cours de la conférence organisée par l’ATUGE le jeudi 22 septembre 2016.