Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a fermement, dénoncé, les atteintes à la liberté de la presse, sur fond d’interdiction, par la Présidence de la République, de la diffusion de l’interview télévisée de Moncef Marzouki sur la chaine privée Attassia TV.
Selon des responsables de la chaine, ” des pressions de la Présidence de la République ” sont derrière la non-diffusion, mercredi soir, de l’interview de l’ancien président provisoire de la République et président d’Al-Irada, parti qu’il a fondé en décembre 2015 lit-on dans une déclaration du syndicat, publiée jeudi.
Le SNJT a critiqué ” le silence ” de la Présidence de la République et l’absence de réactions à ce sujet.
“Nous ne permettons à aucune partie politique de toucher à nos acquis, dont en premier lieu la liberté d’expression. Nous mobiliserons tous nos efforts pour défendre la liberté de la presse et l’indépendance des médias”.
Le Syndicat appelle, par ailleurs, le gouvernement à faire toute la lumière sur l’implication de certains de ses membres dans cette affaire. Il rappelle que la signature, par le président de la République, de la Déclaration arabe pour la liberté de la presse est un engagement en faveur de la liberté d’expression et de la presse.
Le Syndicat réaffirme, également, le refus du retour aux ” directives ” et à la tutelle exercée sur les médias.
Les médias sont appelés à défendre la liberté de la presse et ne pas céder aux pressions, souligne le SNJT, exhortant la chaine Attassia TV à fournir plus de détails sur cette affaire et à citer les noms des personnes ayant exercé ces pressions pour les poursuivre en justice.
Le Syndicat appelle à préserver l’intégrité des médias et défendre la noble mission de la presse.
Il rappelle dans la foulée que le directeur de la chaine Attassia TV avait auparavant déclaré être en possession d’informations délicates sur les assassinats politiques en Tunisie qu’il allait les dévoiler, avant de se rétracter.