Le Secrétaire général du Mouvement ” Al-Irada “, Adnène Mansar, a dénoncé, jeudi, la censure d’une interview accordée par l’ancien président de la République Moncef Marzouki à la chaîne de télévision privée ” Attassia “.
Selon lui, ” de fortes pressions, allant jusqu’à la menace, ont été exercées par le conseiller médiatique du chef du gouvernement et un conseiller de la présidence de la République sur la chaîne de télévision privée ” Attassia ” pour censurer la diffusion d’une interview avec l’ancien président de la République Moncef Marzouki, enregistrée le 3 septembre 2016 “.
S’abstenant de donner de noms, Mansar a indiqué que des partis réprésentés dans le gouvernement Chahed (qui étaient dans l’opposition) ont, à leur tour, exercé des pressions sur la chaîne ” Attassia “.
Tout en critiquant l’empêchement de l’ancien président de la République de donner son opinion sur la situation dans le pays, Mansar s’est dit étonné de voir la chaîne de télévision privée ” Attassia ” céder aux pressions.
” Il s’agit là d’une grave atteinte à la liberté de l’information et à l’indépendance de la presse “, a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse.
” Les pressions exercées sur la chaîne de télévision ” Attassia ” avaient pour objectif d’empêcher toute apparition médiatique de Marzouki “, a-t-il lancé.
A ce propos, Mansar a appelé tous les partis politiques, les syndicats de l’information et les composantes de la société civile en Tunisie à assumer leur responsabilité et à réagir face à de telles pratiques.
” Le Mouvement ” Al-Irada ” va adresser des correspondances à la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), au Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), à la Commission des droits et libertés à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et aux partis politiques pour les mettre face à leurs responsabilités “, a-t-il dit.
Face à la gravité de cet agissement, ” Al-Irada ” va s’adresser également à l’Organisation ” Amnisty international ” et à l’Organisation ” Reporters sans frontières ” (RSF) pour donner une ampleur internationale à cette affaire, a-t-il ajouté.