92.290 infractions et délits routiers ont été consignés durant les huit premiers mois de 2016, soit plus de 38.538 par rapport à la même période en 2015 qui affichait un bilan de 53.932 infractions et délits.
Le nombre de personnes décédées? Effarant! 375 ont trouvé la mort sur les routes en 2015 et 340 de janvier à août 2016. Quant aux nombre de blessés, il a atteint les 4.328 l’année dernière; pour cette année (8 mois) le nombre s’élève déjà à 3874!
Calculez ce que cela coûte à la communauté nationale en matière de prise en charge et de frais médicaux et aux familles affligées en douleur, peine et traumatismes.
Tout cela parce que nos chers concitoyens -pouvons-nous les traiter de citoyens- se fichent du code de la route et ne respectent plus rien, ni la loi ni la vie humaine.
Aux Berges du Lac, cité résidentielle, les sens interdits ont été «légalisés» par des automobilistes ignares, imprudents et sauvages. Et c’est partout pareil, il y en a même qui circulent sur les autoroutes en sens inverse.
Parmi les agents de la circulation ou de l’ordre, il y en a qui assurent et d’autres qui ferment les yeux, font une grève de zèle ou commettent eux-mêmes des infractions graves, telle celle perpétrée à Djerba où un agent de police roulant en sens interdit a percuté un motard le tuant sur le coup.
La pseudo-révolution a apporté à la Tunisie tous les malheurs du monde, exceptées les fameuses libertés d’expression!
Ainsi, la formule consacré «illi ma ykhalefch el kanoun mahouech rajel wa illa mra» (Celui qui ne respecte pas loi ne peut mériter le statut d’Homme) est plus que jamais d’actualité.
Des zones de non droit où l’on droit réinstaller l’autorité publique
Dans la Tunisie d’aujourd’hui, l’Etat se bat pour reconquérir des zones devenues de non droit et occupées par des hordes d’individus qui s’y sont substituées. A Kerkennah ou à Tajerouine, certains se conduisent comme s’ils avaient libéré leurs régions de l’occupant ETAT. Ils opposent un niet catégorique à une présence effective des forces de l’ordre et sont dans le refus de tout ce qui représente une contrainte policière ou armée. Les lobbys mafieux, politiques et ceux gérant les affaires douteuses y font loi et clament haut et fort leur refus de la présence policière. Il est évident qu’ils ne peuvent faire tourner leurs affaires que lorsque les eaux sont troubles… Au grand dam des autorités publiques qui se trouvent aujourd’hui dans l’obligation de rétablir l’ordre petit à petit et de restaurer l’autorité de l’Etat en évitant de susciter des hostilités ou de laisser place aux semeurs de troubles et de la fitna, grand héritage du régime de la Troïka d’exploiter n’importe quel incident aussi insignifiant soit-il.
Hédi Majdoub, ministre de l’Intérieur, et Abderrabmane Belhadj Ali, directeur général de la Sécurité, ont beaucoup à faire pour rendre à l’Etat sa dignité, son prestige et son autorité. Ils ont également la triste mission d’assainir leur propre département des brebis galeuses et des infiltrés amnistiés intégrés entre 2011 et 2013. Nous ne remercierons jamais la dame Ben Sedrine pour ce qu’elle a fait à notre MI. Nous ne remercierons jamais assez la Troïka d’avoir tout fait pour fragiliser l’Etat et ses institutions semant les graines de la discorde et de la Fitna partout dans le pays.
Quoi de plus évident lorsque ceux qui ont dirigé le pays sont imprégnés de la culture tribale importée de la doctrine wahhabite. Une doctrine sanguinaire sans foi ni loi.
Ils oublient qu’au cannibalisme islamiste, la Tunisie résiste par une histoire vieille de plus de 3 mille ans, une société matriarcale du temps des Berbères et une civilisation qui a toujours fait plier les conquérants sans jamais s’y soumettre.
A bon entendeur!
Amel Belhadj Ali