Les habitants de Ouadi Al Ghar, délégation de Tatatouine Nord, ont observé samedi matin, un sit in devant l’usine de plâtre pour protester contre les émanations nocives des deux unités de l’usine sur la santé, notamment les difficultés de respiration, et sur l’environnement agricole, outre les effets des secousses dues aux explosions sur les habitations et les réservoirs d’eau souterrains.
Ces nuisances ont beaucoup gêné les conditions de vie des habitants, les poussant à quitter la zone, selon les habitants protestataires.
Ils ont lancé un appel à l’intervention du ministère des affaires locales et de l’environnement et aux propriétaires des deux usines pour le respect des critères de santé et d’environnement dans les meilleurs délais, menaçants de durcir leur mouvement de protestation “si leur doléances ne seront pas entendues”.
De son côté, le contrôleur général d’une des usines Mbarek Romdhane a déclaré que la direction de l’usine “est en train de trouver des solutions radicales à toute lacune dans le système de sécurité et de protection de l’environnement”.
“Une part importante des investissements est aussi programmée pour l’année en cours pour renouveler le matériel et les unités de contrôle contre la pollution”, a-t-il également ajouté.
Le contrôleur général a précisé que “l’usine est ouverte sur son environnement et œuvre pour que sa responsabilité soit à la hauteur des aspirations des habitants de la zone”, rappelant que “l’usine a contribué l’année dernière à plus de 10 mille dinars au financement des projets du groupe de développement à Ouadi Al Ghar”.
La première usine avait été crée en 2003, rappelle-t-on, alors que la deuxième unité, entrée en service en 2010 pour un coût total de plus de 10 millions de dinars emploie 80 ouvriers et cadres de la région de Ouadi Al Ghar. Elle produit près de 120 mille tonnes de plâtre par an dont 70 % sont exporté vers des pays africains et européens.