Figure de proue de la résistance au diktat de la Troïka (2012-2013), Tahar Ben Hassine était l’invité, vendredi 9 septembre sur la chaine privée Attissaa dans le cadre de l’émission «Houna Al an» (ici et maintenant).
A cette occasion, on lui a demandé de commenter les tensions dans la ville de Fernana (nord-ouest) suite à la décision dramatique d’un ancien détenu, un cafetier de 39 ans, de s’immoler par le feu devant la municipalité. Par désespoir pour certains témoins (disent les membres de la famille) du fait qu’il n’arrivait plus à payer les taxes municipales, et par déception, estiment d’autres témoins, dans la mesure où il n’avait pas pu obtenir de la municipalité l’autorisation d’aménager toute une ruelle –bien toute une ruelle- pour agrandir son commerce. Alors, Ben Hassine a pointé un doigt accusateur sur les troupes d’Ennahdha qui, d’après lui, ont «exploité ce fait divers et attisé les émeutes».
Tahar Ben Hassine, qui se réfère à une source qui a participé ce même vendredi à une séance de travail, au siège du gouvernorat de Jendouba, en présence de représentants régionaux des organisations professionnelles et des partis, a précisé que les représentants d’Ennahdha à cette rencontre destinée en principe à calmer les esprits avaient apporté un soutien sans faille aux émeutiers et à la poursuite des protestations.
Il s’est interrogé sur les véritables desseins d’Ennahdha qui participe, pourtant, au gouvernement et au pouvoir en place.
Il a mis en garde contre la poursuite de ces tensions dans cette délégation montagneuse frontalière infestée de terroristes sanctuarisés sur ses hauteurs.
ABS