La feuille de route de la Tunisie pour le Fonds vert pour le climat (FVC) stipule la mise en place d’une entité qui appuie le point focal (responsable du ministère de l’Environnement, chargé de la coordination entre les parties nationale et internationale en matière des changements climatiques), a indiqué Samir Amous, consultant dans le domaine des changements climatiques.
Cette feuille de route présentée vendredi, lors d’un atelier national sur la mise en œuvre de l’accord de Paris en Tunisie (du 8 au 9 septembre) trace les actions à entreprendre à l’avenir pour la mobilisation du Fonds vert pour le climat, en tant qu’instrument de concrétisation des objectifs de contributions déterminées à l’échelle nationale (NDC), présentées lors de la conférence de Paris (COP21).
Cette feuille de route, élaborée par deux groupes de travail ” atténuation et adaptation aux changements climatiques “, prévoit également, la vulgarisation de l’information et de la communication au sujet du FVC auprès des acteurs publics, privés, banques et organisations non gouvernementales.
Concernant l’atténuation des changements climatiques, ce document appelle à la clarification des mécanismes nationaux et internationaux, permettant d’accéder au financement des projets de lutte contre les changements climatiques par le FVC et à la définition d’un portefeuille des projets d’atténuation, permettant de limiter ou réduire les émissions de gaz à effet de serre ( GES) et qui obéissent également aux priorités du pays.
S’agissant des actions à mettre en œuvre en matière d’adaptation aux changements climatiques, Rawdha Gafrej rapporteuse au ” groupe adaptation ” a souligné la nécessité d’intégrer les projets sur les changements climatiques dans le code d’investissement et les marchés publics, préconisant également une relecture du plan de développement 2016-2020, afin d’identifier des projets prioritaires qui s’adaptent à la stratégie du pays du lutte contre les changements climatiques .
Elle a appelé aussi à l’intégration du partenariat public privé (PPP) pour investir dans des projets d’adaptation aux changements climatiques.
Pour sa part, Florence Richard conseillère régionale pour le FVC en Afrique, a souligné que la Tunisie pourra bénéficier du financement du FVC, un des principaux instruments d’appui pour la concrétisation de l’accord de Paris, à condition que les projets à présenter répondent aux critères exigés par le FVC, principalement en terme d’efficacité pour l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques.