Un accord de financement de 2.360,000 d’euros destiné à un programme de lutte contre l’abandon et l’échecs scolaires a été signé, jeudi matin, à Tunis, entre le ministère de l’Education, le bureau de l’Unicef en Tunisie et le département de la coopération au développement du ministère des Affaires étrangères italien.
Ce partenariat, qui s’étalera jusqu’en 2018, vise à appuyer les efforts de la Tunisie dans la lutte contre la déscolarisation et à garantir plus d’équité dans le système éducatif afin que tous les enfants puissent jouir pleinement de leur droit à une éducation de qualité.
Le projet interviendra dans 19 gouvernorats des régions les plus affectées par l’abandon scolaire, et sera mis en place dans 34 établissements.
Il permettra également de développer des modèles de soutien scolaire pour prévenir l’abandon et pour favoriser la réintégration des enfants déscolarisés. Il oeuvrera, en outre, pour la réhabilitation des installations sanitaires, l’amélioration de l’environnement scolaire et la mobilisation des familles et des communautés.
Intervenant à cette occasion, le ministre de l’Education Néji Jalloul a souligné la détermination de son département à lutter contre l’abandon et la déperdition scolaires, se félicitant de l’engagement et du soutien des parents, des enseignants, de la société civile, des médias, du secteur privé et des partenaires internationaux dans ce dossier.
Jalloul a affirmé que 97% des ressources du ministère sont consacrées au paiement des salaires et 3% aux travaux de maintenance et d’amélioration de l’infrastructure des établissements scolaires ainsi que la publication des manuels scolaires, ce qui nécessite la recherche de nouveaux financements pour mettre en œuvre les programmes éducatifs tracés.
Il a rappelé que 13 mille élèves ont repris le chemin de l’école, signalant que des financements supplémentaires sont nécessaires pour garantir la réintégration des élèves dans les établissements éducatifs.
” Plus de 100 mille élèves abandonnement chaque année l’école “, a-t-il en revanche déploré, soulignant que tous les Tunisiens doivent adhérer aux établissements scolaires ou de formation professionnelle dans le cadre d’un nouveau modèle de développement qui accorde l’importance au développement des ressources humaines et par conséquent à la réforme du système éducatif malgré la faiblesse des ressources.
Pour sa part, Raimondo De Cardona, ambassadeur d’Italie en Tunisie, a souligné que ” ce partenariat entre le ministère de l’Education, l’UNICEF et la coopération italienne va aider à mettre en place des stratégies rénovées et innovantes pour lutter contre le décrochage scolaire et contribuer à améliorer l’offre et la qualité de l’éducation de base “.
” Nous souhaitons que l’accord signé aujourd’hui aboutisse à des résultats probants en faveur des enfants notamment les plus vulnérables et suscitera l’intérêt d’autres acteurs de développement “, a-t-il dit.