L’association tunisienne de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et le Sida (ATL MST/Sida) a appelé le ministère de la santé à veiller à l’humanisation des soins à tous les patients sans discrimination, au respect de l’anonymat et à la sanction des agents qui bafouent l’éthique et les droits humains des patientes et des patients.
Dans un communiqué publié mardi, l’association a dénoncé “les violations commises par le personnel hospitalier à l’encontre des personnes vivant avec le VIH en les stigmatisant et les laissant dans, certains cas, sans assistance”.
L’association rappelle que “le virus VIH ne tue plus et qu’une personne peut vivre avec le VIH comme avec n’importe quelle maladie chronique “.
Citant un reportage publié dans le site d’investigation “Nawaat” le 19 août 2016, l’ATL MST/Sida évoque le cas d’un enfant de 5 ans atteint du virus du VIH interné à l’hôpital Taher Maamouri de Nabeul suite à un accident de la route. L’enfant a subi, ajoute le communiqué, un mauvais traitement de la part du personnel de l’hôpital qui a refusé de lui prodiguer les soins nécessaire en raison de son statut sérologique.
L’association cite encore le cas d’une maman vivant avec le VIH qui s’est vue refuser une admission pour accoucher au centre de maternité Wassila Bourguiba.
Selon le rapport de l’observatoire tunisien VIH- Ethiques et Droits Humains (OVEDH) pour l’année 2015, 47% des violations aux droits recueillies touchent le milieu hospitalier dont 44% concernent les personnes vivant avec le VIH et 20% de ces violations concernent les migrants, une population souffrant d’une faible prise en charge en matière de santé, indique-t-on de même source.