“Il n’est pas possible de parler de réforme du système éducatif en l’absence d’un nouveau modèle de développement global et intégré”, ont souligné mardi les participants à la conférence internationale organisée à Tunis sous le thème “modèle de développement ou modèle d’éducation”, à l’initiative du réseau Education, Formation et Recherche scientifique en collaboration avec le Centre de l’Etude de l’Islam et de la Démocratie.
Les intervenants ont précisé que l’élaboration d’un modèle éducatif indépendant de bonne qualité n’est possible qu’après la mise en place d’un modèle de développement local.
Mohamed Ben Fatma, expert international en éducation, a souligné à cette occasion que l’éducation forme la personne et la société et intervient dans le modèle de développement.
“Les systèmes éducatifs efficients en Europe et dans certains pays arabes ne dissocient pas les modèles de l’éducation et du développement”, a-t-il expliqué, soulignant que la réforme du système éducatif en Tunisie doit prendre en compte cette donnée et fusionner les deux modèles.
De son côté, Wided Ben Aissa, vice-présidente du réseau de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique, a estimé que l’enseignement et la formation sont la voie du savoir et de la création scientifique et technologique, et le noyau dur d’un développement économique, social et culturel réussi.
Jilani Maach, universitaire algérien, expert en éducation, a indiqué que la réforme du système éducatif doit être élaborée en fonction de quelques objectifs fixés par des spécialistes dans les domaines social, culturel et économique, en tenant compte de l’environnement local qui contribuera au développement du modèle éducatif et en contrepartie du modèle de développement.
Une série de conditions ont été présentées par Mohamed Ennouri, également expert en éducation, pour garantir la réussite des modèles éducatif et de développement, dont principalement la diffusion de la culture de l’ambition, du travail, la prédisposition au sacrifice et à la confrontation des éventuelles difficultés outre l’élargissement des partenariats avec les forces économiques montantes, sans exception, et la lutte contre la corruption et la contrebande.
Des experts et des spécialistes en éducation de Tunisie, Algérie, Maroc, Yémen et Jordanie participent à cette conférence internationale qui se poursuit pendant deux jours à Tunis.