Le président de la Confédération africaine d’athlétisme (CAA) Hamad Kalkaba Malboum a plaidé lundi à Dakar pour un durcissement de la réglementation concernant les changements de nationalité, de plus en plus nombreux notamment au profit des pays du Golfe et de la Turquie.
“La réglementation sur les changements de nationalité doit être revue”, a déclaré le Camerounais Hamad Kalkaba Malboum en conférence de presse après le premier jour du conseil de la CAA réuni lundi et mardi à Dakar.
“Ce qui se passe dans les compétitions internationales gêne tout le monde”, a-t-il dit, expliquant que le phénomène ne concernait pas seulement les Africains mais faisait aussi débat chez les Européens et les Asiatiques, dont “certains évoquent même une +invasion+ des athlètes africains”.
Il a rappelé les changements de nationalité au profit des pays européens, mais aussi du Qatar et de Bahreïn. Illustration: l’athlète bahreïnie d’origine kényane Ruth Jebet, championne olympique du 3000 m steeple et auteur du record du monde (8:52.78) le 27 août à Paris.
Un athlète ayant déjà concouru pour un pays doit attendre trois ans pour changer de nationalité sportive, selon la réglementation de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), mais des dispositions comme l’entente entre fédérations peuvent raccourcir ce délai à un an.
Une autre disposition autorise un athlète résidant dans un pays tiers pendant trois ans à en demander et obtenir la nationalité sportive.