Leader du Parti unifié des patriotes démocrates (Watad), Mongi Rahoui, père du précieux article 6 de la Constitution sur la liberté de conscience et spécialiste des alertes sur les textes impopulaires que le gouvernement s’emploie toujours à faire passer, fait parler de lui. En effet, ce matin du lundi 5 septembre 2016, sur les ondes de radio Express FM, il a franchi un pas important sur la voie de l’évolution de la gauche tunisienne en narguant indirectement «le dogmatisme idéologique» de Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire dont Watad est une composante.
S’exprimant au terme du congrès de Watad, premier parti de gauche tunisien à tenir un congrès, Mongi Rahoui, apparemment dépité, a regretté la décision du Front populaire d’avoir rejeté l’invitation de l‘actuel chef du gouvernement, Youssef Chahed pour la participation aux négociations-consultations relatives à la formation d’un gouvernement d’union nationale. Pour lui, le Front populaire a raté une autre occasion pour s’associer à la chose publique et s’aguerrir à servir l’intérêt général.
Il a ajouté qu’en prévision des prochaines échéances électorales, particulièrement les municipales, le Front populaire se doit de changer impérativement de discours et de ne plus se cantonner dans le “rejet catégorique et permanent de toutes les propositions formulées par le gouvernement et dans son opposition quasi constante»,une image dont le peuple tunisien commence à s’en lasser.
ABS