Les parents de Nadhir Ktari, journaliste enlevé en Libye, ont été reçus, dimanche 4 septembre, par le chef du gouvernement provisoire libyen, Abdallah al-Thani.
Selon Sami Ktari, père de Nadhir, l’entretien a porté sur les mesures prises par le ministère libyen de la Justice dont la création d’une commission d’enquête chargée de l’affaire de la disparition en Libye des journalistes tunisiens, Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari.
Une enquête a été ouverte, a-t-il déclaré, lundi, à l’agence TAP, soulignant que la commission, présidé par le défenseur des droits humains Khaled Ghouil, a entamé les recherches et relevé plusieurs anomalies, notamment de l’absence d’une reconstitution du crime.
Sami Ktari a, dans ce sens, indiqué que la délégation tunisienne qui s’était rendue en Libye en avril 2015, suite à l’annonce du décès des journalistes, avait contacté les suspects à un stade de l’enquête sans effectuer une reconstitution, ce qui explique, selon lui, l’absence d’un homicide.
“Nous ne quitterons pas la Libye tant qu’on n’a pas effectué les contacts avec toutes les parties liées au dossier de l’enlèvement des deux journalistes en septembre 2014″, a affirmé le père de Nadhir Ktari.
Il a, par ailleurs, indiqué que la commission qui s’est dernièrement rendue en Libye n’a trouvé ” aucune trace ni document montrant le suivi du gouvernement tunisien de l’affaire avec sérieux et ce, malgré les déclarations contraires du ministre des Affaires étrangères Khmaies Jhinaoui “.
Les autorités tunisiennes n’ont fourni aucun effort dans l’affaire et n’a pas cherché à contacter les familles des journalistes enlevés pour les tenir informées, a regretté Sami Ktari, précisant que la dernière rencontre avec le ministre des Affaires étrangères date de février dernier.
La réunion avec le chef du gouvernement libyen s’est déroulée à El Baydha, en présence d’un certain nombre d’activistes de la société civile tunisienne et de hauts responsables de l’Etat libyen, selon le site du gouvernement libyen.