Des diplômes en mécatronique de véhicule ont été remis, mercredi, à 26 apprenants ayant pris part au programme de formation professionnelle ” Entreprise formatrice -prêt pour le futur “, lancé par la Chambre tuniso- allemande de l’industrie et du commerce (AHK) et la Konrad Adenauer Stiftung (KAS).
Ce programme qui a débuté en 2013 suit le modèle de la formation professionnelle allemande. Les apprenants promus ont bénéficié d’une formation axée sur le secteur de l’automobile, avec un taux de réussite de 100% et un taux d’embauche de 73%, a indiqué Raouf Debba, président de l’AHK.
Ce programme qui favorise le développement de la formation professionnelle en Tunisie encourage l’investissement extérieur et l’implantation des entreprises étrangères dans le pays, lesquels exigent une haute qualification du personnel, a fait remarquer Debba, tout en précisant que le programme s’étendra à l’avenir à d’autres branches de l’industrie tunisienne, tels que l’informatique, le textile et le cuir.
Mohamed Ali Meksi, âgé de 26 ans est le major de la promotion 2016 de ce programme. Il occupe actuellement le poste de technicien supérieur en maintenance et après -vente automobile dans une société de la place.
” J’ai de la chance d’avoir participé à cette expérience, qui est la première en Tunisie, … j’ai bénéficié d’une formation de deux ans et demi au sein du centre de formation professionnelle de mécanique automobile à l’Ariana, au cours de laquelle j’ai acquis un savoir-faire, un encadrement et un suivi continu de l’AHK “, a-t-il affirmé.
Pour sa part Hardy Ostry représentant résident de la KAS a indiqué que l’AHK et la KAS ont lancé cette initiative qui consiste en la formation professionnelle en alternance (théorique et pratique), suite au constat de l’absence d’une main d’œuvre qualifiée sur le marché du travail tunisien, estimée à 150 mille.
D’après Ostry, la spécificité de ce programme est que la formation professionnelle ne concerne pas uniquement les centres de formation mais également les entreprises privées qui sont devenues des partenaires et contribuent au financement de la formation de leurs apprenants.
Et de poursuivre que la formation professionnelle est un facteur de création d’emplois et de richesses pour le pays, appelant à rompre avec l’idée de lier la création d’emplois à l’Etat, mais plutôt au secteur privé qui assure un emploi durable et efficace.