“Nous avons suivi à l’UPR avec attention le discours d’investiture du nouveau chef du gouvernement en portant un intérêt particulier au volet économique tant nous croyons que la réussite de l’exécutif est tributaire des choix économiques. Nous avons espéré une rupture avec les politiques économiques qui ont guidé le pays vers la récession. Hélas, nous avons été déçus par son ancrage dans le même modèle qui a fait preuve de sa faillite.
Comme ses prédécesseurs, Youssef Chahed continue à espérer des investissements étrangers qui ne viendront pas, pour des raisons évidentes, et à miser sur un code d’investissement qui ouvrira la voie à la mise sous tutelle de la Tunisie. Il a appelé à accroître la productivité en n’ayant à l’esprit que les activités extractives des ressources naturelles. Néanmoins, il lui a échappé que la production est tributaire de débouchés et que les entreprises tunisiennes sont assiégées même dans le marché local par le flot des biens de consommation importés légalement ou illégalement. Nous rappelons à l’occasion au chef du gouvernement, que l’austérité qu’il menace d’appliquer en cas d’échec de la relance reviendrait à priver un anémique de nourriture.
Par ailleurs, l’UPR exprime ses craintes face au projet formulé par le chef du gouvernement de recourir à des lois exceptionnelles. Cette annonce constitue un préambule à l’installation de lois arbitraires ouvrant la porte à toute sorte de dérive.
Certes, la bonne prestation de Youssef Chahed pourra berner un certain temps mais volera en éclat sous la vérité de l’exercice”.
Source: UPR
NDLR: Comment peut-on dire que “Chahed poursuit la politique de ses prédécesseurs” alors qu’il n’est même pas entré en fonction? Oui, il faut critiquer. Oui, il faut dénoncer et prévenir les dérapages, mais il serait plus sage de savoir le faire… On ne peut pas critiquer tout, n’importe quoi, n’importe comment et n’importe quand.