Les autorités tunisiennes négligent ma présence depuis plus d’une semaine en Libye, a déploré Sonia Rejab, la mère de Nadhir Ktari, un des deux journalistes tunisiens enlevés
en Libye.
Cette indifférence montre que l’affaire Sofiene Chourabi et Nadhir Ktari ne figure pas dans les priorités des autorités tunisiennes et explique l’attitude des gouvernements
successifs envers ce dossier, a-t-elle estimé.
Jointe, lundi, par l’Agence TAP, Sonia Rejab a déclaré que personne ne l’a contacté pour appuyer sa requête et la soutenir dans sa démarche, malgré l’importance des informations obtenues et qui contredisent tout ce qui a été relayé auparavant.
Selon la mère de Nadhir Ktari, l’Etat tunisien n’a, dès le départ, apporté aucune aide pour le dénouement de l’affaire. “Pire encore, les autorités ont contribué à entraver notre départ mon mari et moi en Libye pour rencontrer le général Khalifa Hafter”.
La rencontre avec Hafter, a-t-elle confié, se prépare en coordination avec des parties libyennes. Ces dernières lui ont fait comprendre la nécessité d’être soutenue par une délégation officielle.
La date de la rencontre avec Hafter n’a pas encore été fixée, a-t-elle dit.
Elle a, par ailleurs, relevé que le ministère libyen de la Justice lui avait affirmé que “les déclarations de Sahar Banoun sur la mort de Nadhir et Sofiène sont fausses et infondées”.
Sahar Banoun est responsable au sein du ministère libyen de la Justice.
Concernant sa rencontre avec le groupe qui, au début, avait enlevé Nadhir Ktari et Sofiene Chourabi, elle a indiqué s’être entretenu avec ses membres.
Ces derniers lui ont affirmé avoir conduit les deux journalistes à “Bawabet Ennaour” pour leur transfert à l’aéroport, avant d’être à nouveau kidnappés.