Si le déficit pluviométrique se poursuit, d’ici la fin du mois de septembre, le gouvernement sera obligé de rationner l’eau d’irrigation, déclare le ministre de l’Agriculture, Saad Seddik.
Il a ajouté en marge d’une journée de promotion sur la figue de Djebba que dans le domaine agricole, la priorité d’irrigation sera octroyée aux cultures stratégiques (tomates, pommes de terre, oignon…), et la satisfaction de 60 à 70% des besoins des arbres fruitiers en eau. Il a mis l’accent sur l’utilisation des réserves stratégiques de l’eau potable dont 300 millions m3 au Nord.
Selon Seddik, les réserves d’eau dans les barrages sont estimées, actuellement, à 780 millions, en baisse de 400 millions m3, par rapport à la même période de l’année dernière.
Pour les experts, la Tunisie et le gouvernement Youssef Chahed auront besoin d’au moins 450 mm de pluie en moyenne pour sortir du risque de rationnement de l’eau pour l’irrigation avec tous les risques sur l’agriculture et probablement ensuite le rationnement de l’eau potable si la sécheresse continue à sévir dans la pays.
Youssef Chahed aura vraiment besoin de la pluie pour espérer réussir son mandat -plutôt sa mission- et une de ses premières actions devrait être l’organisation d’une “Salat Al Istisqa” (prière de la pluie). Après cela, est-ce que Zeus -dieu de la pluie et des vents- se montrera clément envers notre jeune Premier ministre?