Trente-six céramistes de dix-huit pays participent à la 6ème édition du symposium international de la céramique ouvert, lundi après-midi, à la place Mongi Bali au centre
ville de Sfax.
Des ateliers de céramique sont organisés en présence de céramistes venant de Tunisie, Algérie, Egypte, Liban, Turquie, Irak, Sultanat d’Oman, Qatar, Portugal, Espagne, France, Croatie, Pologne, Russie, Japon, Singapore, Inde et Corée du Sud.
Organisée dans le cadre de la manifestation Sfax Capitale de la culture arabe 2016, la manifestation se poursuivra jusqu’au 1er septembre à l’espace Borj Kallel à Sfax qui sera transformé en un atelier de céramique où les artistes céramistes réalisent leurs œuvres.
L’espace accueillera aussi des rencontres au cours desquelles sera présenté le parcours artistique de chacun des artistes invités.
Afin de faire connaitre le patrimoine tunisien riche et diversifié aux invités, le programme de la manifestation prévoit des visites sur terrain, au cours desquelles les invités auront entre autres l’occasion de se déplacer à la rue Sidi Ali Tijani située au cœur de la vieille médina et autres monuments de la capitale du Sud tunisien.
La clôture du symposium qu’abritera le siège de la municipalité de Sfax, sera marquée par une exposition des créations réalisées par les céramistes et une cérémonie au cours de laquelle un hommage sera rendu à deux grands céramistes tunisiens, à savoir Hachemi Jemal et Mokhtar el-Yengui.
Pour le céramiste irakien connu sous le nom de Shenar Abdallah, cette manifestation artistique revêt une importance majeure pour la ville de Sfax Capitale de la Culture arabe 2016 à travers l’échange d’expertises entre les grands céramistes venus des quatre coins du monde.
Les différents ateliers de céramique représenteront aussi “une occasion idoine pour les habitants de la région afin de prendre connaissance de la culture de l’autre”, a encore estimé le céramiste irakien dans une déclaration à la correspondante de TAP à Sfax.
Evoquant la situation du secteur de la céramique en Tunisie, Mohamed Hchicha, directeur du centre national de céramique d’Art- Sidi Kacem Jelizi-, a reconnu “la faiblesse et les lacunes qui prévalent dans ce secteur”, tout en insistant sur “l’importance d’accorder plus d’intérêt à la céramique de la part de l’autorité de tutelle”.
Cet initiateur du symposium depuis 2011, a également appelé à “multiplier ce genre de manifestations et d’ouvrir les horizons aux artistes céramistes”.