La participation de l’élite Tunisienne aux Jeux Olympique de Rio de Janeiro (5-21 août) peut être considérée à priori comme “positive” avec trois médailles de bronze, soit à peu
près les mêmes résultats, enregistrés par la Tunisie lors des quatre olympiades successives: Atlanta 1996, Athènes 2000, Pékin 2008 et Londres 2012.
Mais lorsqu’on fait une analyse objective sur cette participation et qu’on se penche sur les couts de cette participation sur tous les plans: humains financiers, détection des talents, formation, administration, programmation, encadrement et autres… il est légitime de se poser des questions sur les nombreuses lacunes et erreurs d’appréciations qui ont été revélés dans ces olympiades.
La Tunisie qui a participé aux JO de Rio avec une délégation de 60 athlètes dans 18 disciplines (16 sports individuels et deux en sports collectifs handball et beach-volley) a terminé à la 75ème place du classement général exaequo avec l’Egypte sur pays..
Elle a été dépassée par plusieurs autres pays arabes et ismaliques comme l’Iran (25e), la Turqie (41e), le Bahrein (48e), la jordanie (54e), l’Algérie (62e) et le Qatar (69e).
De nombreux responsables au sein des instances sportives nationales ont estimé au terme des jeux à l’envoyé spécial de l’Agence Tunis Afrique Presse, qu’il y a un grand désiquilibre dans carte géographique sportive en Tunisie,affirmant que “les médailles d’Ines Boubakri en escrime, Marwa Amri et Oussama Oueslati au taekwondo sont en soi un véritable miracle dans une compétition mondiale aussi prestigieuse que les JO vu les modestes moyens financiers que leur a accordé leur féderation sportive et l’autorité de tutelle, pour leur préparation olympique.
Le secrétaire géneral du comité national olympique Tunisien (CNOT), Mahmoud Hammami a estimé qu’il faut revoir la carte géographique sportive en donnant plus de moyens aux sports individuels.
“Les médailles de bronze en escrime, lutte et taekwondo doivent nous inciter à accorder davantage d’interêt à ces sports et nous consacrer à les promouvoir.
Ces disciplines peuvent offrir à la Tunisie encore plus de sacres à condition de leur offrir tous les moyens au niveau de la détection des jeunes talents, de la formation de la base et de l’encadrement technique” a-t-il relevé.
Le président de la délégation Tunisienne et membre du CNOT, Mohamed Hosni a aussi insisté sur la “nécessité d’encourager les disciplines qui ont prouvé aujourd’hui leur capacité à donner de grands champions avec peu de moyens.
Certains sports sont très populaires chez nous comme la lutte, le taekwondo et il faut absolument les encourager en metttant en place un système de détection bien étudié et continu” a-t-il ajouté.
Kamel Deguiche, président de la fédération Tunisienne de boxe, estime pour sa part qu'”il ne faut pas seulement faire un diagnostic mais trouver aussi les moyens de corriger les erreurs.
Ce ne sont pas seulement les moyens financiers modestes qui handicapent les sports individuels en Tunisie mais une véritbale crise de dirigeants et de gestion.
Le sport en Tunisie est malade et la principale cause en est les dirigeants qui n’ont rien à voir avec le sport et qui ont envahi ce domaine pour des raisons purement personnelles et non pas pour l’intêret général…outre les calculs et la mauvaise gestion…
Il appuyé ses propos en rappelant la mésaventure de Bilel Mhamdi lors du deuxième tour du tournoi de boxe de Rio.
“Il était prévu qu’un médecin devait accompagner la sélection nationale de boxe à Rio mais il a été écarté à la dernière minute afin de permettre à d’autres personnes de faire partie du voyage aux frais de l’Etat” selon lui.
Et le président de la FT boxe d’ajouter: Lorsque Bilel Mhamdi s’est blessé il n’y avait aucun médecin pour soigner sa blessure à l’arcade sourcillière et il a perdu sur décision médicale”.
“La boxe Tunisienne qui a donné de grands champions comme Taoufik Balbouli, Fethi Deguiche Belkhir, Khemaies Refai et Fethi Missaoui est gangrenée depuis ces dernières années par la corruption, les interêts et ne peut plus fabriquer aucun champion.
Je répète ce que j’avais dit depuis que j’ai pris en charge la FT Boxe, sans des responsables qui sont réellement du domaine et des personnes propres, le sport ne pourra jamais s’améliorer”a-t-il dit en conclusion.
L”entraineur de Marwa Amri, qui fait partie de la famille de la lutte tunisienne depuis plus 45 ans selon lui, estime que les sports individuels reçoivent à peine dix pour cent de ce qui est accordé aux sports collectifs.
N’eut été de plus gros moyens financiers, la Tunisie aurait eu bien plus de champions comme Marwa Amri, Ines Boubakri et Oussama Oueslati.
“Un responsble doit être à tes cotés au moment de la victoire, t’écouter et te faire sentir qu’il comprend tes problèmes..
malheureusement tout s’oublie vite, la crise continue..ils sont aux abonnés absents” a-t-il révélé.
les JO qui se sont achevés dimanche soir aux fameux stade Maracana de Rio, on montré coté Tunisien, que les athlètes sur lesquels on portait beaucoup d’espoirscomme Habiba Ghribi, Oussama Mellouli où la sélection nationale masculine de handball, étaient hors sujet alors que la grande surprise est venue ddu jeune taekwondoiste de 20 ans, Oussama Oueslati, vainqueur de la médaille de bronze et qui aurait pu décrcoher l’or olympique n’eut été les scandaleuses erreurs arbitrales.
Les judokas Tunisiens, Faycal Jaballah, Nihel Cheikhrouhou et l’escrimeuse Sarra Besbes ont aussi complètement raté leur participation olympique, malgré les gross moyens financiers et les très bonnes conditions de préparation mis à leur disposition.
L’heure est maintenant au bilan, à l’ouverture des dossiers et à prendre les décisions qui s’imposent, même si elles font faire mal pour le bien du sport et de la Tunisie…