Slim Riahi, président de l’Union Patriotique Libere, a affirmé que son parti “ne sera pas témoin de la formation d’un gouvernement dont le pourcentage de l’échec est plus élevé
que celui de la réussite”.
“La position de l’UPL est claire a ce sujet et on ne peut cautionner un noyau de pouvoir restreint couvert de partis de décor”, a commenté le leader du parti sur sa page facebook à propos du processus de formation du gouvernement d’union nationale dont la mission à été confiée à Youssef Chahed.
Il a souligné que “l’UPL ne peut se contenter de détenir des portefeuilles sans faire partie de la décision politique portant sur des dossiers réels touchant directement le peuple”.
“Le mode de formation du nouveau gouvernement et la conduite des négociations a envoyé des indices assurant que ce gouvernement sera plus faible que le cabinet Essid sinon tous les gouvernements qui l’on précédé”, a estimé Slim Riahi à propos des concertations du chef du gouvernement désigné Youssef Chahed.
Pour le dirigeant de l’UPL, l’initiative du président de la république de former un gouvernement d’union nationale dirigé par Youssef Chahed “ne peut réussir que si les concertations ont une vision pragmatique et tenant compte des forces actives sur la scène politique ainsi que de la situation socio-économique en Tunisie”.
Riahi a fait même allusion à la possibilité que le gouvernement Chahed ne puisse bénéficier du soutien du parlement.
“Il n’est pas acceptable que le gouvernement obtienne une majorité de moindre importance que celle du gouvernement sortant”, a-t-il affirmé.
Le gouvernement Habib Essid, formé après les élections législatives d’octobre 2014, avait été investi avec 166 voix des députés de l’Assemblée des Représentants du Peuple le 5 février 2015, contre 30 voix et 8 abstentions.
Les quatre partis formant la coalition du gouvernement sortant (Nidaa Tounès, UPL, Afek Tounès, Ennahdha) compte actuellement 158 députés sur un total de 217.
Le parlement n’avait pas voté pour le renouvellement de la confiance au gouvernement Essid avec un total de 118 voix sur 143 députés présent lors de l’assemblée plénière tenue le 31 juillet dernier, rappelle-t-on.