Le Comité Supérieur des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales (CSDHLF) a appelé, vendredi, dans un communiqué publié à l’occasion du 60e anniversaire de la promulgation du Code du Statut Personnel (CSP), à consacrer l’égalité des chances entre les hommes et les femmes et à offrir aux Tunisiennes une citoyenneté totale et sans discrimination.
Il s’agit, souligne le Comité, de garantir le cadre juridique nécessaire concernant, notamment, l’égalité successorale, “pour être en phase avec la Constitution et avec les mutations sociales” et pour “répondre aux exigences du système international des droits humains, en particulier la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes”.
Le CSDHLF plaide, dans ce sens, en faveur de la révision des textes discriminatoires relatifs à la famille et l’abrogation de l’article 23 du CSP “pour suivre l’évolution de la société tunisienne, appliquer le principe de l’égalité homme-femme et se conformer à la Constitution tunisienne et aux Conventions internationales relatives à l’élimination de toutes les formes de discrimination”.
Il est impératif, insiste-t-il encore, d’annuler les textes juridiques contrastant avec les principes constitutionnels et les normes internationales, en particulier les articles chapitre 227 bis et l’article 239, afin de respecter effectivement les droits et la dignité de la femme.
Le Comité Supérieur des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales rappelle, en outre, l’urgence d’adopter la loi cadre contre la violence faite aux femmes, et de prendre les mesures nécessaires pour améliorer la condition de la femme marginalisée et de la femme privée de soutien familial.
De telles mesures, renchérit-il, permettront de promouvoir davantage la situation de la femme tunisienne, de lui conférer une meilleure place dans la société et de reconnaitre son rôle social, économique et culturel.
Le comité supérieur des droits de l’Homme et des libertés fondamentales est une institution nationale dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Il vise la promotion et la protection des droits de l’Homme, la consolidation de leurs valeurs, la diffusion de leur culture et la contribution à leur exercice.