Mission accomplie pour Ines Boubakri qui a décroché mercredi soir à Rio de Janeiro le
bronze olympique du fleuret féminin, prenant sa revanche quatre ans après sa frustrante élimination en quarts de finale des précédents jeux olympiques de Londres-2012.
Grâce à cet exploit, Inès est entrée dans l’histoire des jeux olympiques, devenant la première athlète à décrocher une médaille olympique au sport d’escrime pour la Tunisie et la première aussi en Afrique et dans le monde arabe.
Elle est également la deuxième femme tunisienne à remporter une médaille après l’or décroché par Habiba Ghribi au 3000 mètres steeple aux JO Londres 2012.
Une vague de joie a envahi les membres de la délégation tunisienne d’escrime se trouvant à la salle Arena Carioca 3 qui ont couru vers Boubakri pour l’enlacer et l’embrasser juste après le match de classement qui a vu la fleurettiste tunisienne s’imposer face à son adversaire russe Aida Shanaevapar 15-11 et conclure en beauté une éprouvante et longue journée.
“J’espère que cette consécration ait des répercussions positives sur le sport d’escrime en Tunisie”, a-t-elle déclaré à l’envoyé spécial de TAP à Rio avant d’ajouter: “cet exploit je le dédie au peuple tunisien et surtout à la femme tunisienne”.
Boubakri (28 ans), rappelle-t-on, est la fille de l’ancienne championne de Tunisie d’escrime, Hend Zaouali, auteur de plusieurs consécrations à l’échelle nationale et continentale.
Elle est aussi l’épouse du champion de France Erwann Le Pechoux, qui participe à son tour avec son pays aux JO de Rio-2016.
Durant son parcours professionnel, Ines Boubakri a remporté 11 médailles d’or africaines, 1 médaille de bronze au championnat du monde 2014 à Kazan, sans oublier ses exploits au niveau méditerranéen et arabe.
Elle avait pris part aux deux précédentes éditions de jeux olympiques (Pékin 2008 et Londres-2012) et s’est hissée au classement mondial de la 33e place aux JO de Pékin-2008, à la 6e place aux JO de Londres 2012.