Le chef du gouvernement désigné, Youssef Chahed, a rencontré, vendredi après-midi, MM. Chawki Tebib, Néji Bghouri et Taieb Zahar, respectivement, président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et président de la Fédération tunisienne des directeurs de journaux (FTDJ).
Dans une déclaration à l’issue de la rencontre, Chawki Tebib a indiqué que le chef du gouvernement désigné était au courant des problèmes auxquels est confrontée l’Instance et a promis de doter cette dernière des moyens requis pour remplir sa mission.
Chawki Tebib a dit avoir présenté à Youssef Chahed un ensemble de propositions d’actions de lutte contre la corruption dont l’organisation d’un Conférence consacrée à la mise en place d’une stratégie nationale anticorruption et le renforcement des moyens d’action dont disposent les autorités et les institutions en charge de la lutte contre la corruption, à l’instar du pouvoir judiciaire, la Cour des comptes, la Cour de discipline financière et le Tribunal administratif
Le but ultime, a-t-il dit, est d’adresser des messages rassurants au peuple tunisien stipulant que la lutte contre la corruption figure parmi les priorités du gouvernement d’union nationale.
Il a, par ailleurs, déclaré avoir insisté sur l’importance de procéder à la réforme des textes législatifs relatifs à la lutte contre la corruption et à l’application de la loi contre les auteurs d’infractions de corruption. ” Les Tunisiens se sont lassés des déclarations d’intention et veulent du concret “, a-t-il lancé.
De son côté, le président du SNJT, Néji Bghouri, a dit avoir insisté sur l’importance de l’engagement du nouveau gouvernement en faveur de la liberté de la presse et d’une “presse de qualité”.
Chahed, a-t-il ajouté, a parlé d’”une certaine forme d’anarchie” et d’”un manque de professionnalisme de certains médias”, ce qui, selon lui, nuit à la qualité du travail.
Le président du SNJT a déclaré avoir affirmé au chef du gouvernement qu’”on ne peut avoir un journalisme de qualité sans une amélioration des conditions matérielles et financières des journalistes”.
Il a, dans ce contexte, appelé à la nécessité de créer un fonds pour les journalistes et de réserver 5 pc des recettes de la publicité publique à l’Amicale des journalistes pour qu’elle puisse aider les journalistes en situation précaire.
Pour sa part, le président de la FTDJ, Taieb Zahar, a déclaré avoir mis l’accent, au cours de l’entretien, sur l’impératif de “sauver la presse écrite et électronique”, relevant que le chef du gouvernement s’est montré disposé à coopérer avec les structures professionnelles concernées pour la promotion du secteur.