Près de 93% des enfants tunisiens âgés de 2 à 14 ans ont été victimes de violences et soumis au moins une fois à une forme de punition psychologique ou physique par leur mère/personne en charge ou d’autres membres du ménage, s’alarme la dernière enquête menée par le ministère du Développement et de la Coopération Internationale, l’Institut National de la Statistique en collaboration avec l’Unicef, réalisée en 2012.
L’enquête révèle également que:
– 43% des mères/personnes en charge des enfants croient que ces derniers doivent être punis physiquement.
– Environ 32% des enfants ont été soumis à de sévères punitions physiques.
– La punition physique sévère a été plus fréquente chez les enfants de mère non scolarisées (38.6%) alors que ce taux n’est que de 17.3% chez les enfants de mère ayant un niveau d’instruction universitaire.
– La fréquence de la punition physique sévère décroit avec l’amélioration du niveau du bien être socio-économique de la famille, passant de 40.1% chez les enfants issus des ménages les plus pauvres à 19.8 % chez ceux issus des ménages les plus riches.
– Les attitudes socioculturelles et les normes sociales jouent un rôle essentiel dans la perception du phénomène par les parents, puisqu’ils croient en l’efficacité de certains moyens comme instruments de discipline, comme la punition, la peur et les châtiments corporels.
Selon l’Unicef, à l’échelle mondiale:
– Au moins un milliard d’enfants subissent des châtiments corporels infligés régulièrement par les personnes qui s’occupent d’eux.
– Toutes les 5 minutes, un enfant connaît une mort violente quelque part dans le monde.
– Plus d’un élève sur trois, âgé de 13 à 15 ans, subit au moins un acte d’intimidation de manière régulière.
– Parmi les filles âgées de 15 à 19 ans, près d’un quart (70 millions) ont affirmé avoir été victimes d’une forme de violence physique depuis l’âge de 15 ans.
– Environ une fille sur cinq est sexuellement abusée au moins une fois dans sa vie.
– Environ trois adultes sur dix pensent que le châtiment corporel est nécessaire pour élever ou éduquer correctement un enfant.
– Un enfant sur quatre est victime de mauvais traitements.