Les trois partis de l’opposition (Al-Massar, Al-Joumhouri et Echaab) ayant participé aux concertations autour du gouvernement d’union nationale ont jugé ” arbitraire ” le choix du président de la République de recourir à son droit constitutionnel pour désigner Youssef Chahed à la tête du prochain gouvernement, sans un débat préalable sur les qualités du candidat à ce poste.
Le secrétaire général du parti “Al-Massar”, Samir Taieb a, à ce propos, rejeté la démarche du chef de l’Etat qui, a-t-il dit, a passé outre la deuxième phase des concertations et opté pour le choix des quotas partisans afin d’élargir la coalition au pouvoir.
Et d’ajouter, lors d’une conférence de presse jeudi, que les partis de l’opposition, réunis la veille au Palais de Carthage, avaient présenté leurs propositions quant aux personnalités capables de conduire les affaires gouvernement d’union nationale et de relever les défis de la prochaine étape. Il s’agit de Mongi Hamdi, Ahmed Néjib Chebbi et Hakim Ben Hammouda.
Il a, dans ce sens, indiqué que les partis de l’opposition estiment que le gouvernement d’union nationale est ” une nécessité dictée par la conjoncture actuelle et doit être dirigé par une personnalité politique se tenant à égale distance de tous les partis “.
En désignant Youssef Chahed qui ne répond pas à ce profil, l’opposition n’est désormais plus concernée par le prochain gouvernement ni par sa composition et se contentera de suivre l’application des points énoncés dans le “Document de Carthage” dont, en particulier la lutte contre le terrorisme et la corruption.
De son côté, le secrétaire général du mouvement Echaab, Zouhaier Maghzaoui, a indiqué que les partis de l’opposition ont été surpris de voir Youssef Chahed proposé au poste de chef du gouvernement d’union nationale et considèrent qu’il n’est pas l’homme de l’étape.
Pour sa part, le dirigeant d’Al-Joumhouri, Issam Chebbi, a expliqué que son parti a pris part aux concertations autour du gouvernement d’union nationale dans le but de sauver le pays de la crise qu’il traverse. il a expliqué que son parti avait préféré débatte du contenu et des priorités du futur gouvernement avant la proposition des noms.
Issam Chebbi a assuré qu’il informera le chef du gouvernement désigné que son parti n’est pas concerné par la composition du gouvernement et qu’il va suivre de près la mise en œuvre des points contenus dans le Document de Carthage.