Le bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a souligné la “nécessité de mobiliser les structures du syndicat pour mettre un terme aux licenciements abusifs et l’emploi précaire dans les organes de presse publics et privés”.
Dans un communiqué rendu public vendredi au terme de la réunion de son bureau élargi tenue mercredi, le SNJT a appelé “à revoir la grille des salaires, les privilèges et primes accordés aux journalistes eu égard à la détérioration du pouvoir d’achat et la hausse des prix afin qu’ils soient en rapport avec les salaires des pays similaires”.
Au cours de cette réunion, le syndicat a examiné le processus de mise en œuvre d’un accord commun dans le domaine de l’audio-visuel, la presse écrite et électronique visant à promouvoir le système législatif protégeant les droits économiques et sociaux des journalistes pour mettre fin à l’emploi précaire et offrir les meilleures garanties à l’exercice de la profession dans des conditions décentes”.
La réunion a porté également sur l’amendement du statut du syndicat afin de combler les lacunes dans le statut actuel, satisfaire les besoins structurels internes et s’adapter aux évolutions du syndicat et la profession de journalisme à l’échelle nationale et internationale.
Les membres du bureau exécutif se sont félicités d’autre part de la création d’une amicale des journalistes tunisiens qui œuvrera à améliorer la situation sociale des journalistes, diffuser les valeurs de solidarité et prendre soin des situations urgentes des collègues.
Par ailleurs, ils ont rendu responsables les autorités tunisiennes du retard dans le traitement de l’affaire des journalistes Sofiene Chourabi et Nadhir Ktari. Ils ont sommé les responsables d’informer l’opinion publique des pas accomplis dans cette affaire et d’annoncer en urgence la formation d’un comité national pour faire la lumière sur la disparition des deux journalistes en Libye depuis le 8 septembre 2014 et d’accorder un plus grand intérêt à leurs familles.
Sur un autre plan, les membres du bureau se sont félicités de la position ferme du syndicat et de ses partenaires sur l’ampleur prise par la “presse des caniveaux”, demandant au gouvernement et au président de l’Assemblée des Représentant du Peuple d’assumer leur responsabilité à ce sujet.
Selon le communiqué, ils ont lancé un appel aux ministères de l’intérieur, de la justice, des finances et aux autorités judiciaires à ouvrir des enquêtes urgentes et transparentes sur la relation de l’hebdomadaire “Thawra News” avec la constitution de groupes de pression et de chantage sur des personnalités et des institutions, représentés par de responsables infiltrés dans des institutions de l’Etat, des appareils de sécurité et de la justice et ce pour l’enrichissement illégal.