Le secrétaire général du parti du Courant populaire, Zouhaier Hamdi, a accusé la coalition au pouvoir de vouloir étouffer la vérité sur l’assassinat Mohamed Brahmi, à l’instar de la Troïka avant 2014.
” Ceux qui gouvernent aujourd’hui sont les complices de leurs prédécesseurs sur les plans moral et politique “, a lancé Hamdi, lors d’une conférence de presse donnée, mercredi, conjointement avec le Front populaire (FP), dénonçant l’intention de classer l’assassinat du martyr Mohamed Brahmi en tant que ” crime ordinaire “.
Les gouvernants actuels, a-t-il dit, veulent consacrer l’impunité, après avoir promis auparavant de ” révéler la vérité ” sur les assassinats politiques et ” d’ouvrir tous les dossiers “, a-t-il déploré.
Avis partagé par le porte-parole du FP, Hamma Hammami, qui estime que ” les dirigeants actuels cherchent à noyer la vérité sur les assassinats politiques en Tunisie “, en tentant de faire passer la loi sur la réconciliation économique et financière sans reddition préalable des comptes.
Il a, dans ce sens, évoqué les assassinats de Chokri Belaid, Mohamed Belmofti, Majdi Ajlani ainsi que les militaires et sécuritaires tombés dans des attaques terroristes.
Hammami a, par ailleurs, réitéré le rejet du FP de l’initiative présidentielle en faveur de la formation d’un gouvernement d’Union nationale qui, a-t-il dit, s’inscrit dans le cadre des efforts pour dénouer la crise de Nida Tounes.
De son côté, Amor Saadaoui, membre du collectif de défense du Martyr Mohamed Brahmi a fait remarquer que trois années se sont écoulées sans que la vérité ne soit établie dans cette affaire, en raison des ” multiples failles ayant marqué les procédures engagées par le juge d’instruction en charge du dossier “.
Plusieurs meetings, conférences et manifestations culturelles seront organisées à travers le pays pour commémorer le 3e anniversaire de la mort de Mohamed Brahmi, assassiné le 25 juillet 2013.
Le programme débute samedi 23 juillet à Sfax et s’achève le 27 juillet à Djerba.