Jusqu’au 16 juillet 2016, 232 mille tonnes de tomates fraîches ont été transformées, soit le tiers des quantités à transformer pour la saison actuelle, a annoncé, lundi, le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.
Le ministère a ajouté dans un communiqué publié à l’issue d’une séance de travail tenue en son siège et consacrée au suivi de la filière de la tomate que la saison de la cueillette a concerné jusqu’à maintenant 35% du total des superficies cultivées avec des écarts de moyenne de cueillette dans les zones de production ayant oscillé entre 60% à Kairouan et Sidi Bouzid, 40% au Cap Bon, alors que la moyenne de production a varié entre 10 et 20% dans les gouvernorats de Béja, Jendouba, la Manouba et d’autres régions.
Actuellement 24 unités de transformation fonctionnent sur un total de 26, avec une capacité de transformation quotidienne d’environ 21 mille tonnes pour une capacité totale estimée à 28 mille tonnes.
Le ministère a souligné que la production s’est améliorée au cours de cette saison aux plans de la qualité et du rendement, la moyenne de production par hectare (ha) ayant atteint environ 65 tonnes contre 62 tonnes par ha la saison écoulée.
La situation phytosanitaire des plantations est normale, selon le ministère, indiquant qu’une baisse a été programmée pour l’actuelle saison au niveau de la superficie cultivée qui a atteint 15.435 mille ha contre 20.180 ha au cours de la saison écoulée en raison des problématiques liées au paiement des producteurs, la baisse enregistrée en matière d’ eaux d’irrigation dans certaines régions et les difficultés d’exportation.
Les participants ont mis l’accent au cours de la réunion, à laquelle ont pris part le ministre de l’Agriculture, Saad Seddik, celui de l’Industrie, Zakaria Hamed, sur plusieurs problèmes dont le secteur souffre, à l’instar du retard du démarrage de la saison du aux vacances de l’Aid El Fitr, au début de la cueillette concomitamment avec la hausse des températures qui ont impacté la maturité des tomates et engendré de longues files d’attente devant les unités de transformation variant entre 12 et 36 heures.
Ils ont également évoqué les difficultés relatives au paiement des producteurs, la baisse des quantités d’eaux d’irrigation dans certaines zones, les difficultés d’exportation en dépit d’un excédent de production issu de la saison écoulée et estimé jusqu’au 15 juillet 2016 à 32 mille tonnes.
Les deux ministres ont fait remarquer que le dossier des tomates d’arrière-saison sera prochainement soumis au gouvernement en vue de l’examen des moyens d’encourager l’exportation et d’écouler le stock à travers une prime d’exportation devant permettre d’aider matériellement les transformateurs à payer les producteurs.
Seddik a souligné la nécessité de généraliser les contrats de production, d’améliorer la coopération et la coordination entre tous les intervenants dans la filière pour garantir sa pérennité et améliorer la production et la productivité.
Il a appuyé la demande des professionnels de créer un fonds de promotion de la filière de la tomate, à l’instar de ce qui est en vigueur pour l’huile d’olive, de manière à consolider l’indépendance de la filière et sa durabilité.