La présidente de la Commission de la femme, de la famille, de l’enfance, de la jeunesse et des personnes âgées au sein de l’assemblée des représentants du peuple (ARP), Mehrzia Laabidi, a insisté sur l’importance d’associer les parlementaires des pays d’Afrique du nord et de la région arabe à l’élaboration de politiques communes et des stratégies de lutte contre la violence fondée sur le genre.
Inaugurant les travaux de la conférence régionale sur ” le rôle des parlementaires dans la lutte contre les violences fondées sur le genre “, Laabidi a précisé que le rôle des parlementaires dans ce domaine ne se limite pas à l’adoption des lois garantissant les droits de la femme mais doit le dépasser à la contribution à leur mise en œuvre.
Le but étant de fournir la protection nécessaire aux femmes et aux filles menacées au sein de la famille, du milieu professionnel ou dans la société en général, a-t-elle expliqué.
Laabidi a fait mis en valeur la contribution des membres de la commission de la femme, de la famille, de l’enfance, de la jeunesse et des personnes âgées à l’élaboration d’un projet de loi organique sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes validé mercredi par le conseil des ministres.
Elle a souligné, dans ce cadre, l’engagement des députés à veiller à mettre en vigueur cette loi et à garantir sa bonne application.
Evoquant le rôle efficace joué par la société civile dans la sensibilisation à la lutte contre la violence à l’égard des femmes, elle a précisé que l’objectif fixé consiste à élaborer une vision commune et une culture alternative qui va rompre avec l’injustice et la marginalisation de la femme.
Le représentant du bureau du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en Tunisie, El Kébir Maderhi El Alaoui a fait remarquer que cette rencontre qui réunit des parlementaires des pays d’Afrique du nord représente une occasion pour identifier les défis communs que connaît la région notamment au niveau de l’application des lois, des politiques et des pratiques protégeant les droits de la femme et pour présenter des recommandations concrètes.
Cette conférence vise, selon El Alaoui, à prendre connaissance des expériences des parlementaires des pays européens et de l’Afrique du nord en matière de lutte contre la violence fondée sur le genre et la discussion autour des méthodes adoptées par chaque pays dans la perspective de combler les lacunes qui entachent les lois protégeant les droits de la femme.
De son côté, le représentant du parlement européen, Steven Craws a indiqué que la tenue de cette conférence intervient à l’heure où la violence fondée sur le genre ne cesse de prendre de l’ampleur à travers le monde entier.
Une femme sur trois dans le monde est victime de violence conjugale d’après les plus récents rapports, a-t-il regretté.
Le représentant du parlement européen a appelé, dans ce contexte, à intégrer la lutte contre la violence et les pratiques discriminatoires à l’égard des femmes dans les programmes éducatifs, signalant que la participation des eurodéputés à cette rencontre représente une opportunité pour présenter les avancements réalisés au long des 5 dernières décennies en matière de garantie de la protection juridique dans les cas de violence fondée sur le genre.
S’étalant sur deux jours, cette rencontre organisée à l’initiative de l’Union européenne (UE) et du PNUD se penchera sur la parité entre les sexes en se focalisant sur le thème de la violence à l’égard des femmes, les mesures de protection en vigueur dans le monde arabe et les défis à relever par les pays de l’Afrique du nord.