Le président de la Fédération tunisienne de basket-ball (FTBB), Ali Benzarti, a annoncé sa candidature pour un nouveau mandat à la tête de la FTBB en conduisant une liste renforcée de 4 à 5 nouveaux membres, affirmant qu’il œuvrera en cas de réélection à promouvoir davantage le basket-ball tunisien.
Il se propose à cet égard de changer la formule du championnat, de s’employer à relever le niveau de l’élite nationale dans toutes les catégories tout en renouvelant la confiance à l’entraîneur Adel Tlatli qui préside à la destinée de la sélection nationale depuis 2004.
“Les progrès enregistrés par la sélection nationale lors des années passées n’occultent pas la nécessité de promouvoir davantage le travail de base, de revoir les méthodes de formation au sein des clubs afin d’améliorer les performances des sélections nationales tout en modifiant la formule du championnat qui n’aide pas la sélection à rivaliser avec le haut niveau européen”, a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse jeudi au siège de la fédération pour faire le bilan de la participation du cinq national au Tournoi de Qualification Olympique disputé récemment à Turin.
Lors de ce tournoi qualificatif, la Tunisie a été éliminée au premier tour en concédant deux défaites face à l’Italie et à la Croatie.
“Nous refusons la participation des sélections nationales pour la simple figuration dans les différentes compétitions régionales, continentales et internationales et nous avons pour crédo la récompense accordée à la hauteur des performances accomplies”, a-t-il affirmé.
Ali Benzarti s’est prononcé pour l’amendement de certains règlements qui portent sur l’organisation des compétitions et le transfert des joueurs tout en œuvrant à consolider le budget de la fédération estimé actuellement à 850 mille dinars et “qui ne contribue pas à réunir les conditions de réussite des sélections nationale pour toutes ses catégories féminines et masculines”.
Interrogé sur l’avenir du staff technique de la sélection nationale seniors, le président de la FTBB a fait l’éloge de l’entraîneur national Adel Tlatli. “Il n’existe pas un entraîneur actuel de la qualité de Adel Tlatli et nous avons donc engagé des négociations avec lui pour qu’il poursuive sa mission si nous réussirons lors de la prochaine élection du nouveau bureau fédéral”, a-t-il précisé.
“Si nous voulons changer le staff technique de la sélection nationale, nous devons trouver un entraîneur meilleur que Adel Tlatli, chose impossible à l’échelle nationale et très coûteuse si nous optons pour un technicien étranger de haut niveau”, a-t-il estimé.
Ali Benzarti a ajouté d’autre part que “le financement des associations sportives doit être révisé”, estimant illogique “que le football se taille 45 pour cent des ressources du Promosports contre 5 pour cent pour les autres diverses disciplines sportives”. Il a promis d’œuvrer au sein du Comité National Olympique Tunisien de revoir les critères de répartition de ces primes.
Pour sa part, Adel Tlatli a estimé que “les résultats du tournoi de Turin étaient attendus eu égard à la puissance des sélections adverses, tels l’Italie et la Croatie”.
“Le fait que le cinq national progresse ces dernières années en occupant la 23e place mondiale et la 2e africaine ne le prédispose pas à s’imposer devant de puissantes sélections européennes étant donné que le niveau du championnat ne rivalise pas avec le haut niveau international (11 joueurs locaux avec un seul joueur professionnel, Michael Roll)”, a-t-il indiqué.
L’entraîneur national a précisé qu’il a opté pour des joueurs d’expérience et de jeunes joueurs pour les aider à acquérir de l’expérience du haut niveau. “Les résultats accomplis ne constituent pas toutefois une déception car nous savons pertinemment la qualité technique du basket-ball tunisien”.
“Les lacunes résident dans la modestie du potentiel humain et il importe de revoir la formation du joueur tunisien, d’autant que plusieurs clubs ont négligé le travail de base, à l’image de Nabeul, la Goulette, Ezzahra, Radès et Kairouan, des équipes qui étaient un creuset pour les sélections nationale”, a-t-il analysé.
Adel Tlatli a suggéré à cet égard de “prêter un plus grand intérêt à la sélection U18 et de constituer des sélections nationales U21 et U23 tout en revoyant les centres fédéraux et mieux coordonner les actions de formation entre les clubs et la direction technique.
“Il est insensé de ne pas pouvoir former un ailier depuis 2001 après Lamjed Njah et Marouene Kechrid et dommage que les clubs ne pensent qu’à leurs intérêts propres, aux résultats immédiats et négligent la formation des jeunes”, a-t-il déploré.
L’entraîneur national s’est prononcé également pour “un changement de la formule du championnat en limitant le nombre des équipes à 10 seulement afin de relever le niveau et instituer 3 divisions, tout en intensifiant le nombre des matchs et consolidant le budget de la fédération.
“Le seul budget de la sélection angolaise qui s’emploie à reprendre le leadership africain est estimé à 6 millions de dinars, ce qui constitue un fossé par rapport à nos moyens modestes”, a-t-il fait valoir.
Au sujet du forfait du pivot de Mavericks Dallas Saleh Mejri pour le TQO, Adel Tlatli a imputé cette absence à son refus d’abord de renforcer la sélection nationale après sa réunion avec le président de son club pour prendre part au championnat d’été et à l’opération qu’il a subie pour traiter une blessure qu’il traine depuis 5 ans.
A propos de son avenir avec la sélection, l’entraîneur national a enfin précisé qu’il a reçu des offres de trois pays arabes au golfe et au Maroc. “Ce sont des offres très alléchantes mais la priorité reste pour la sélection tunisienne si le prochain bureau fédéral s’attache toujours à mes services”, a-t-il conclu.