Le chef du gouvernement Habib Essid a affirmé mercredi lors de la réunion du Conseil des ministres que son cabinet interagit positivement avec l’initiative du président de la République au sujet de la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Le porte-parole du gouvernement, Khaled CHawket, a déclaré au cours d’une conférence de presse à l’issue de la réunion, que Habib Essid a, ainsi, adressé un message aux Tunisiens pour les rassurer que le gouvernement actuel n’est pas un cabinet de gestion des affaires courantes et poursuivra ses activités normalement.
Le Conseil des ministres a examiné et approuvé une série de projets de loi et de décrets, a par ailleurs affirmé Khaled Chawket.
La réunion a été également l’occasion de passer en revue l’amélioration de la situation sécuritaire dans le pays et les réussites réalisées dans ce domaine, ce qui a permis de rétablir la sécurité dans les différentes régions.
La hausse des indicateurs d’emploi, la légère reprise du tourisme, la stabilité des prix et l’amélioration de l’approvisionnement des marchés ont été abordés.
Parallèlement à la réunion du Conseil des ministres qui a eu lieu à Dar Dhiafa à Carthage, les partis et organisations participant aux concertations sur le gouvernement d’union nationale ont signé au cours d’une cérémonie officielle “le Document de Carthage”.
A cette occasion, le président Béji Caid Essebsi qui a présidé la cérémonie au Palais de Carthage, a déclaré que “le chef du gouvernement a choisi de s’orienter vers le parlement”. En allusion à la décision de Habib Essid de solliciter un vote de confiance de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), conformément à l’article 98 de la Constitution.
De son côté, Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha, a critiqué le rendement du gouvernement actuel. Il a aussi parlé de l’existence d’une “volonté populaire claire favorable au changement des politiques et de l’équipe gouvernementale”. Une volonté qui, selon lui, s’est concrétisée par la signature du Document de Carthage.
Certains dirigeants de partis politiques participant aux concertations dont notamment, Slim Riahi (‘Union patriotique libre) et Mohsen Marzouk (Projet de la Tunisie) ont appelé Habib Essid à démissionner.