Tunisie – Etude : 60% des candidats au recrutement ne répondent pas aux critères de compétences

emploi-tunisie-directinfo

Les chefs d’entreprise estiment que 60% des candidats au recrutement ne répondent pas aux critères de compétences et que les 2/3 d’entre eux sont jugés incompétents au niveau des présentations écrites et orales.

Selon les résultats du premier rapport national sur l’emploi en Tunisie, publié lundi 11 juillet 2016 par l’institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) qui a été mené auprès de 400 entreprises employant plus de 6 salariés et de 10.000 diplômés ayant obtenu leurs licences entre 2010 et 2015, il existe en Tunisie 145.000 opportunités d’emploi disponibles pour un recrutement immédiat dans les secteurs du commerce et service, activité scientifique et technique, industrie textile, TIC et industrie agroalimentaire.

S’agissant de la durée d’attente d’une première insertion professionnelle, les régions les moins “pénalisées”, selon le rapport, sont celles du Grand Tunis (Ariana, Ben Arous et Tunis), alors que “les plus pénalisées” sont celles de Kairouan (24 mois), Gabès (18 mois), Kasserine (11 mois).

L’absence du profil recherché et le manque de compétence des candidats constituent, selon la même source, les principales lacunes relevées par l’entreprise tunisienne lors de l’opération de recrutement.

Les résultats de l’étude, menée auprès des diplômés du système LMD et des instituts supérieurs des études technologiques (ISET) issus de 290 établissements universitaires à travers les différentes régions du pays, révèlent que la durée d’attente moyenne au niveau national pour une première insertion est de 2 ans et demi.

Selon ce rapport, “les bons éléments” trouvent un 1er emploi dans un délai jugé raisonnable (7 mois), relevant toutefois l’existence d’une certaine disparité entre les différentes universités. C’est ainsi que les diplômés de l’université de Jendouba mettent plus de temps à trouver un emploi (3 mois de plus que la moyenne nationale, soit 10,5 mois), l’université de Gafsa (7,7) et les diplômés de l’ISET (6,8 mois).

Le rapport explique l’insertion professionnelle relativement rapide des diplômés de l’ISET par les formations co-construites avec le tissu économique.

La période d’attente des titulaires d’une Licence fondamentale pour intégrer un emploi est supérieure à ceux ayant obtenu une Licence appliquée. Le rapport cite, à cet égard, l’exemple de l’Institut des langues vivantes de Tunis dont les diplômés d’une licence fondamentale mettent 2 ans et demi pour décrocher un emploi alors que ce délai ne dépasse pas une année pour les titulaires d’une licence appliqué en langue française.

Par ailleurs, l’étude mentionne que le délai d’attente ne dépasse pas un mois pour les diplômés de ” Tunisian Business School “, établissement universitaire public.