Le chef du gouvernement, Habib Essid, a indiqué que sa relation avec le président Béji Caïd Essebsi est fondée sur le respect, niant avoir “une relation tendue” avec le président de la République ou être “en mauvais termes” avec lui.
“Les tentatives menées par certains n’y changeront rien. Nous sommes en bons termes. Nous comptons sur cette relation pour gérer comme il se doit la relation entre les fonctions et les institutions”, a-t-il assuré, se disant confiant quant à la grande expérience du président dans la gestion des affaires de l’Etat.
Dans une interview accordée vendredi au site électronique “Assabah news”, Habib Essid a jugé que le document proposé concernant les priorités du gouvernement d’union nationale comporte plusieurs points communs avec les orientations de son gouvernement.
Et d’ajouter que l’initiative du gouvernement d’union nationale proposée par Caïd Essebsi début juin est “établie sur la base d’un diagnostic précis de la situation et est dictée par la volonté de mobiliser les compétences et les forces politiques pour faire face aux défis de la prochaine étape”.
Il a, toutefois, indiqué qu’il n’était pas complètement d’accord sur le moment choisi pour lancer cette initiative, conformément à un accord politique précédent convenu entre les différentes parties prenantes et fixé pour les prochaines élections municipales.
Habib Essid, qui a accédé à la primature en février 2015 et procédé à un remaniement ministériel en janvier 2016, a indiqué avoir relevé dans le document sur les priorités du gouvernement d’union nationale “plusieurs points communs avec les programmes et les orientations de l’actuel gouvernement s’ils ne le sont pas tous”.
Le gouvernement s’emploie à “réunir toutes les conditions de réussite à l’initiative de Caïd Essebsi” et à faire prévaloir “une relation saine et fluide” entre les différentes institutions de l’Etat, a-t-il encore dit.
Répondant à une question sur sa disposition à présider le prochain gouvernement malgré une volonté persistante de le changer par certains membres de la coalition au gouvernement, Habib Essid a dit être au service de la Tunisie, ajoutant que la décision revient maintenant au président de la République et aux participants à l’initiative. “J’espère qu’ils parviendront à faire le bon choix dans l’intérêt du pays qui demeure l’ultime objectif”, espère-t-il.
Sur sa relation avec Nidaa Tounes et Ennahdha, Essid a indiqué qu’il se garde d’interférer dans les conflits internes de Nidaa Tounes et se tient à égale distance de toutes les parties.
Pour la relation avec Ennahdha, elle est basée sur le fait que ce parti constitue une des composantes de la coalition gouvernementale. Une relation fondée sur la transparence totale pour tout ce qui concerne l’action du gouvernement et les dossiers y afférents, a-t-il insisté.