L’initiative relative à la formation d’un gouvernement d’union nationale a été au centre d’un entretien vendredi entre le président Béji Caid Essebsi et Mohamed Kilani, secrétaire général du parti socialiste, fondateur du Pacte.
L’entretien a porté sur le besoin d’une large force politique qui soit un soutien effectif pour le nouveau gouvernement lui permettant de surmonter les conditions difficiles que vit le pays, a déclaré Mohamed Kilani à l’issue de la rencontre.
Joint par l’Agence TAP, le secrétaire général du PS a confié que le président de la République l’a informé du contenu du document de synthèse qui a bénéficié de l’approbation de la majorité des participants aux concertations, en attendant son adoption en tant que document cadre pour le prochain cabinet.
Le Pacte qui avait, de son coté, présenté une série de propositions à la présidence de la République, attend, aujourd’hui, à ce que la commission des experts finisse son travail pour émettre son avis sur le document de synthèse, a-t-il expliqué.
Le pacte propose, pour l’essentiel, la révision des orientations générales du gouvernement. Mohamed Kilani a fait observer, dans ce sens, que les orientations précédentes n’avaient pas accordé l’importance requise au modèle de développement en empruntant une voie libérale ne servant en rien les intérêts du pays et des classes sociales qui ont mené les mouvements de protestation à l’origine du changement du pouvoir en 2011.
Parmi les propositions, figurent aussi la réalisation de méga projets à fort potentiel en termes d’emploi et l’orientation vers les régions défavorisées “qui, à ce jour n’ont pas eu leur part de développement et d’emploi”.
Il s’agit, également, de la nécessité de prendre des mesures urgentes contre la contrebande, l’évasion fiscale et le terrorisme. En plus du traitement sécuritaire qui demeure crucial, combattre le terrorisme exige également le traitement du chômage, la révision des systèmes éducatifs et la promotion de la culture pour prémunir les jeunes contre les risques d’embrigadement.
Les séances de concertations sur l’initiative relative à la formation d’un gouvernement d’union nationale ont été clôturées lundi dernier.
Le document de synthèse issu des concertations comporte une série de priorités à l’adresse du gouvernement d’union nationale dont en premier lieu la lutte antiterroriste, l’accélération du rythme de croissance, l’emploi et la lutte contre la corruption.
Le Pacte est une formation politique regroupant en plus du parti socialiste, le Parti du travail patriotique et démocratique, le Parti de demain (Al-Ghad), le parti des Constantes ( Al-Tawabet) et Attarik.