L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a présenté, dans un document publié jeudi sur sa page Facebook, ses priorités les plus urgentes et sa propre vision du prochain gouvernement d’union nationale.
Dans le premier axe de ce document, l’UGTT recommande de mettre en place un “gouvernement restreint” disposant d’un programme clair et approuvé par toutes les parties.
Les membres de ce gouvernement doivent impérativement remplir tous les critères notamment ceux de la compétence et de l’expérience et s’engager à mettre en œuvre les réformes afin de sortir le pays de sa crise économique, a souligné l’organisation syndicale.
Pour ce qui est du deuxième axe qui s’articule autour des orientations du programme gouvernemental, la centrale syndicale a jugé indispensable d’accorder la priorité absolue à la lutte contre le terrorisme, au développement économique et régional et à la promotion de l’employabilité.
Il est également impérieux, selon la même source, de consacrer la justice sociale et fiscale, d’institutionnaliser le dialogue social, de lutter contre la corruption et d’instaurer la bonne gouvernance.
S’agissant des mesures urgentes à caractère économique et social, l’UGTT a plaidé en faveur de la mise en place d’un programme détaillant les réformes ainsi que les mesures économiques et sociales.
Elle a, également, appelé à la nécessité de mettre au point des stratégies urgentes au profit des secteurs énergétiques dans le cadre d’une démarche participative impliquant tous les acteurs sociaux.
La centrale syndicale a, par ailleurs, mis l’accent sur l’impératif d’accélérer l’adoption du plan national de rationalisation de l’importation et de promotion de l’exportation et de celui relatif à la mise en œuvre des projets bloqués.
Le gouvernement doit par ailleurs s’atteler à mettre en place une stratégie efficace de lutte contre la corruption, à parvenir à un consensus sur la réconciliation économique et à mettre en œuvre le projet de réforme fiscal, a-t-elle ajouté.
Volet contrebande, l’organisation syndicale a souligné l’importance de former des réseaux entre les ministères concernés et de renforcer les équipements de contrôle afin de lutter contre ce phénomène.
Quant au dossier de l’emploi et du travail décent, l’UGTT presse le gouvernement à mettre en œuvre les mesures issues du dialogue social sur l’emploi dans les délais prescrits et à accélérer l’adoption de la stratégie nationale de lutte contre l’économie informelle.
Par ailleurs, L’UGTT appelle le gouvernement à adopter une approche globale et multipartite et à mettre en place une stratégie nationale urgente afin de lutter contre le terrorisme.
S’agissant du quatrième axe traitant des rapports entre le gouvernement et les acteurs sociaux, la centrale syndicale a souligné la nécessité de réviser le plan quinquennal de développement (2016/2020) dans le cadre du contrat social et de mettre en œuvre tous les accords conclus avec les ministres des gouvernements précédents.
Elle a, dans ce contexte, appelé à parvenir à un accord sur l’âge de départ à la retraite et à accélérer l’adoption du projet de loi portant création d’un conseil national pour le dialogue social.
En guise de conclusion, l’UGTT tient à rappeler l’extrême gravité de la situation politique, économique et sociale que traverse le pays, appelant toutes les parties à tirer les leçons des erreurs du passé.
Le secrétaire général de l’UGTT, Hassine Abassi, avait présenté ce document, lors d’une troisième réunion de concertation tenue, mercredi au palais de Carthage, autour du programme du prochain gouvernement d’union nationale.