La Caisse Nationale d’Assurances Maladies (CNAM) a décidé de suspendre sa coopération avec les utilisateurs des stents périmés lors des opérations de cathétérisme cardiaque, et de soumettre leurs dossiers à la justice.
Les faits étant vérifiés, le ministère des Affaires sociales a ordonné à la CNAM d’ouvrir une enquête immédiate et approfondie sur les infractions détectées et a appelé à renforcer le contrôle médical afin de garantir la qualité des services proposés aux assurés, indique-t-il dans un communiqué publié samedi.
“Ces pratiques mettent la vie des patients en danger, et violent les termes du contrat établi avec la CNAM et la déontologie de la profession”, dénonce le communiqué.
Des mesures préventives et des vérifications minutieuses ont été opérées par le ministère des Affaires sociales en coordination avec le ministère de la santé et la CNAM, sur toutes les factures relatives aux implantations des stents cardiaques, indique-t-on de même source.
Ces mesures font suite à la mise en garde émise par la CNAM et l’inspection médicale relevant du ministère de la santé sur des infractions relevées, les équipes de contrôle médical de la Caisse ayant détecté que la date d’expiration des stents a dépassé d’un mois la date de validité mentionnée sur l’équipement médical implanté chez certains patients.
La CNAM a épinglé dix cas d’utilisation de stents cardiaques périmés. Une équipe d’inspection médicale a ouvert une enquête sur cette affaire en mai dernier.
Le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) interroge actuellement un chirurgien cardio-vasculaire qui a implanté huit stents périmés sur des patients, dans une clinique privée de Tunis.