Des sociétés fançaises, belges et espagnoles au nombre total de 35 ont l’intention d’investir dans des projets d’énérgies renouvelables en Tunisie, a fait savoir le directeur général de la STEG énergies renouvelables, Moncef Herabi.
Il a ajouté, dans une déclaration, à l’agence TAP, en marge d’un séminaire organisé, jeudi soir, par l’association des changements climatiques et du développement durable sur les énergies renouvelables que ces projets sont répartis entre l’énergie photovoltaique (20) et celle éolienne (15) .
Herabi a fait savoir que la STEG énergies renouvelables a effectué plusieurs études d’efficience dans le cadre de contrats au profit des sociétés précitées depuis mai 2015, date de parution de la loi sur les énergies renouvelables et leur vente exclusive à la STEG.
Les études ont également permis de déterminer les sites d’exécution des investisseements dans les énergies photovoltaique et éolienne dans toutes les régions de la République, notamment les gouvernorats de Kasserine, Tataouine, Medenine, Gabès et d’autres gouvernorats de l’intérieur.
Il a expliqué que les sociétés présenteront leurs dossiers au ministère de l’énergie et des mines en vue d’obtenir leur accord concernant l’investissement dans ce secteur et ce, dès la parution des décrets d’application de cette loi devant être décidée à l’occasion d’un conseil ministériel qui se tiendra dans deux semaines.
Ces décrets d’application stipulent que la capacité de production d’un seul projet ne doit pas dépasser dix mégawatts pour l’énergie solaire et 30 mégawatts pour l’énergie éolienne, outre l’obligation d’adopter un taux élevé d’intégration industrielle et ce en faisant participer les industries locales dans la réalisation des projets. Les sociétés doivent conclure des contrats commerciaux leur permettant d’approvisionner la STEG avec leur production.
Le directeur général des énergies renouvelables à l’agence de maîtrise de l’énergie (AME), Abdessalem El Hazi a indiqué que l’objectif du relèvement de la part de production des énergies renouvelables de 3% actuellement à un taux variant entre 12 et 14%, s’inscrit dans le cadre du programme exécutif 2016/2020.
Le député à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Sahbi Ben Fraj a déclaré à l’Agence TAP “que la faiblesse de l’investissement dans les énergies renouvelables résulte essentiellement, de problèmes administratifs” considérant que “l’administration n’a pas encore conscience de l’importance de ce secteur stratégique”.
Selon lui, la faiblesse des législations en vigueur a contribué à son tour au manque d’exploitation par la Tunisie de ce secteur vital, affirmant que le groupe parlementaire du parti “El Horra” auquel il appartient va présenter en 2017 des initiatives législatives pour l’investissement dans les énergies renouvelables.
“Il existe des lobbys qui empêchent l’exploitation par l’Etat des énergies renouvelables et oeuvrent à protéger ses intérêts économiques étant donné qu’ils exercent dans des activités énergétiques polluantes.
D’après le responsable du point de communication nationale de l’accord des Nations Unies sur les changements climatiques au ministère de l’environnement et du développement durable Mohamed Zmerli, la Tunisie cible la réduction des gazs à effets de serre de 41% d’ici 2030.
La Tunisie a demandé aux bailleurs de fonds des crédits de 18 milliards de dollars en vue de l’aider à réduire le taux de ces gaz de 28%, tout en s’engageant à poursuivre l’abaissement des 13% restants sans condition. Il a indiqué que la contribution de la Tunisie aux émissions mondiales des gaz à effets de serre ne dépasse pas 0,007%.