Les publications de la dernière décennie dans le domaine des sciences de l’éducation s’accordent sur un constat frappant mettant en lumière une baisse d’intérêt des jeunes pour la science et les mathématiques. Ce constat touche la population des jeunes en Europe et aux Etats Unis et frappe de plein fouet et de façon plus grave la jeunesse du Monde Arabe.
Ce fait se traduit de toute évidence par un mauvais positionnement des pays arabes dans le classement mondial des nations en fonction du nombre de scientifiques et ingénieurs travaillant dans la recherche et développement (moins de 500 par million d’habitant, comparé à une moyenne mondiale de 1000 et une moyenne occidentale de 3000). Cette situation est en train de porter atteinte à la croissance et à la compétitivité des économies arabes et à leur développement social.
Débattre sur les réformes nécessaires de l’enseignement des sciences au sein des curricula scolaires arabes en vue de stimuler l’intéressement de la jeunesse arabe pour les disciplines et les branches scientifiques. Tel est le but visé par le Forum qui aura lieu les 13-15 juillet 2016 à l’Hôtel Royal Hammamet, sous le Haut patronage du ministère de l’éducation.
Cet événement est organisé par le CIFOP (Centre International de Formation Pédagogique), organisme de formation implanté en région parisienne et spécialisé dans les conseils aux établissements scolaires et dans la formation pédagogique des enseignants, en association avec l’Organisation de la Ligue Arabe pour l’Education, la Culture et les Sciences (l’ALECSO) et l’Institut Supérieur de l’Education et de la Formation Continue (ISEFC) et en partenariat avec l’Université de Bourgogne et le Centre Georges Chevrier – France.
Les organisateurs entendent promouvoir, en coopération avec des universités européennes précurseurs dans la spécialité, une approche durable de l’enseignement des sciences dans les pays arabes fondée sur l’investigation.
L’enseignement scientifique dote les jeunes collégiens et lycéens de compétences nécessaires à plusieurs carrières et qui concernent en réalité tous les domaines de la vie, telles que la communication, la pensée critique et le travail d’équipe. Les raisons du manque d’intérêt des jeunes pour les sciences sont nombreuses et complexes. Il est cependant prouvé que le facteur principal est la manière avec laquelle les sciences sont enseignées. C’est ainsi que ce Forum constituera le point de départ d’un grand projet panarabe qui remplacera l’approche de l’enseignement centrée sur « ce que l’élève doit savoir » par une approche basé sur « comment il peut savoir ».