La production de lait dans la région de Kasserine s’améliore. Elle a atteint en 2015, 32 millions de litres contre 29 millions L en 2014 (2, 3% de la production nationale) grâce à l’accroissement du nombre des vaches laitières racées, lequel a été porté à 11 mille têtes en 2015 contre 10 mille en 2014, a déclaré à la correspondante de TAP, Fethi M’Barki, ingénieur principal à l’Office de l’Elevage à Kasserine. La région compte 2500 éleveurs habitant, la majorité, le sud du gouvernorat, dans les délégations de Feriana, Hessi Ferid et Mejel Belabbes.
Malgré cette amélioration, le secteur laitier souffre encore de plusieurs difficultés, dont essentiellement, une répartition déséquilibrée du cheptel, concentré dans le sud de la région où le climat est semi-aride avec une moyenne de pluviométrie de 200mm par an alors qu’au nord de Kasserine, cette moyenne est estimée à 450 mm par an.
Aussi, la majorité des éleveurs utilise des fourrages secs et concentrés et exploitent l’alfa, ce qui se répercute sur la fertilité des vaches et la qualité du lait.
D’après le responsable, au nord de Kasserine, le nombre des vaches laitières racées s’est rétréci en raison de l’absence de centres de collecte et d’unités de transformation de lait, notamment, dans les délégations de Tala, Jedeliane et Haidra, sachant que la centrale de transformation de lait la plus proche des éleveurs de la région est celle de Sidi Bouzid, qui transforme seulement 25% des quantités de lait collectées par 6 centres à Kasserine, lesquelles s’élèvent à 80 000 litres par jour.
La région manque également d’usines de fourrages concentrés, d’après Mbarki, qui a évoqué une stratégie pour le développement de la filière dans la région dans le cadre du plan directeur de l’Office de l’élevage.
Ce plan vise à développer le rendement des centres de collecte de lait, créer un parcours pour l’insémination artificielle dans chaque délégation, créer des centrales de transformation et identifier un système de facturation en fonction de la qualité du produit, encourager la réfrigération de la production au sein des fermes et encourager les éleveurs à élever les génisses pour améliorer la production et aussi sensibiliser les éleveurs à la nécessité d’adhérer à des groupements professionnels.