La poste tunisienne œuvre vendredi, en concertation avec le syndicat à assurer la réouverture de bureaux de postes dans certaines régions suite à la grève menée jeudi et vendredi par les agents de la poste en raison de l’arrestation d’un chef de bureau de la poste à Tozeur Chakratassi, selon un communiqué de la poste.
Aucune solution n’a été trouvée concernant l’affaire de ce chef de la poste emprisonné depuis mercredi 15 juin après avoir refusé d’obtempérer à la demande de la cour de remettre des correspondances à l’un des agents du tribunal sans la présentation d’une procuration officielle, d’après la même source.
Des citoyens se sont rassemblés devant l’un des principaux bureaux de la poste de Tunis, Habib Thameur exprimant leur désenchantement de la poursuite de la grève qui intervient à un moment critique durant laquelle on enregistre une
hausse de la consommation familiale.
D’autres bureaux dans le Grand Tunis, ( Bab Khadra, Menzah , f Bab Menara et Mourouj 2 ont fonctionné partiellement Selon le service de presse de la poste, des bureaux à Monastir, Bizerte et Béja ont ouvert leur porte pour un certain temps avant de les fermer. D’autres ont assuré leurs fonctions normalement à l’instar des bureaux de poste de TUNIS Chebbi, Sidi Bousaid, Gammath, cite Intilaka, cite Helal et cite Ibn Khaldoun).
Le secrétaire général du syndicat général de la poste chargé de l’information à l’UGTT Habib Tlili a déclaré, à l’agence TAP, que les bureaux de poste ne reprendront leurs services qu’après l’exécution de l’accord conclu entre l’UGTT et le ministère de la justice et ordonnant la libération du chef de bureau de poste de Tozeur mis en arrêt de travail, hier mercredi, sur ordre judiciare.
Il a fait remarquer que leur collègue n’a pas encore été libéré du fait que les mesures relatives à cette action n’ont pas encore été parachevées par le président du tribunal, ajoutant que le ministre de la justice a souligné qu’il entreprendra les contacts nécessaires pour la libération de l’agent précité comme le stipule l’accord.
Une source bien informée au ministère de la justice a refuté dans une déclaration téléphonique à l’agence TAP tout accord de libération de l’agent concerné sans un suivi des différents aspects de l’affaire, indiquant que le ministre de la justice Omar Mansour est entrain d’examiner l’incident survenu à Tozeur et ayant entraîné la grève des agents de la poste, des efforts devant être entrepris pour trouver les solutions idoines, a-t-il affirmé.
Tlili avait déclaré à TAP auparavant que les agents de la poste allaient reprendre le travail demain vendredi 17 juin 2016 après l’accord précité.
La grève subite des agents de bureaux de poste avait mis en colère les citoyens du fait qu’elle n’avait pas été annoncée, alors que de l’avis des agents il s’agit d’un geste de solidarité avec leur collègue arrêté, estimant que son arrestation est une “injustice” commise par le procureur de la République à Tozeur.