La coordination des partis au pouvoir a décidé, jeudi, lors d’une réunion, de retirer son appui politique au gouvernement Habib Essid, a déclaré vendredi à l’agence TAP Abdelaziz Kotti, dirigeant de Nidaa Tounes.
La démission du gouvernement doit nécessairement passer par les canaux constitutionnels et le retrait de confiance se fait au parlement, a-t-il tenu à rappelé, en réaction aux déclarations du porte-parole du gouvernement Khaled Chawket.
Lesquelles déclarations, a-t-il regretté, ont suscité la consternation des partis au pouvoir et fait croire à l’existence d’une crise politique entre les deux présidences.
Selon le dirigeant de Nidaa Tounes, le président de la République, en tant que garant de l’application de la Constitution, a la compétence de lancer des initiatives concernant le gouvernement.
Il a rappelé le soutien dont a bénéficié l’initiative du président Caid Essebsi de la part des partis politiques, de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA).
Evoquant la réunion vendredi de Habib Essid avec des représentants du mouvement Nidaa Tounes, Abdelaziz Kotti a indiqué que le chef du gouvernement y a affirmé son soutien à l’initiative de Caid Essebsi et que ses entretiens avec les partis politiques visent, justement, à appuyer cette démarche.
Abdelaziz Kotti n’a pas écarté le maintien, éventuellement, de Habib Essid à la tête du nouveau gouvernement, si sa candidature fait l’objet d’un large consensus. Il a plutôt souligné que la priorité de l’étape exige la mise en place d’une feuille de route pour le prochain gouvernement et d’un programme tenant compte l’intérêt du pays.