Le chef historique des islamistes tunisiens, Rached Ghannouchi, ne parle que l’arabe. Dans son “Ce que je crois“ (JA), Béchir Ben Yahmed écrit: «… Il ne connaissait ni ne parlait le français, mais n’a pas jugé utile d’apprendre l’anglais, de sorte qu’à l’inverse d’un Houari Boumédiène, qui, arrivé au pouvoir, s’est obligé à apprendre le français, et à un Abdelilah Benkirane, chef des islamistes marocains, qui manie le français à la perfection, Ghannouchi ne connaît et ne parle que l’arabe».
Ben Yahmed poursuit “son analyse“ du personnage pour souligner que le fait de ne parler que l’arabe, Ghannouchi est certes «proche des Arabes du Moyen-Orient», mais cela «le distingue de l’écrasante majorité des Maghrébins».
Alors le patron de JA de poser une question qui suggère aussi sa réponse: «comment peut-on, au XXIe siècle, diriger un grand parti, et a fortiori un Etat, si on ne comprend aucune autre langue que la sienne?»