Le ministère de la santé a stigmatisé, jeudi, la diffusion par une chaîne privée d’un spot publicitaire sur des opérations de chirurgie esthétique moyennant paiement par facilité, estimant qu’il s’agit d’actes médicaux contraires aux dispositions du code de déontologie médicale et à la loi n° 98-40 du 2 juin 1998 relative aux techniques de vente et à la publicité commerciale.
Dans une déclaration à l’Agence TAP, le directeur général de l’inspection de santé, Samir Abdeljaoued a affirmé que ” la diffusion de ce spot publicitaire au premier jour du mois de Ramadan éclabousse l’image des médecins tunisiens, en ce sens qu’elle assimile la profession de la médecine à une activité commerciale sujette au chantage et aux intérêts suspects. ”
Le ministère a contacté la Haute autorité indépendante de la Communication audio-visuelle (HAICA) afin d’intervenir en urgence pour arrêter la diffusion de ce spot et prendre les mesures nécessaires à cet effet, a révélé le responsable, faisant remarquer que ” le président de la HAICA s’est engagé à assurer le suivi du dossier. ”
Dans la foulée des réactions, la Société Tunisienne de Chirurgie Esthétique ( STCE) avait appelé, dans un communiqué publié mercredi, le ministère de la santé à intervenir pour respecter les règles de la déontologie médicale et mener une enquête identifiant les responsables.
Aussi, l’Union populaire républicaine (UPR) s’est dite ” étonnée ” de l’insouciance affichée par l’ordre des médecins et le ministère de la santé, appelant ” l’autorité de tutelle à protéger la profession contre les dérapages commerciaux perpétrés sous le manteau trompeur de la modernité. “