Dans l’interview qu’il a accordée à Webmanagercenter.com, Habib Essid a expliqué pourquoi l’économie du pays est dans une situation difficile.
En effet, à la question sur le constat fait par le président de la République concernant les pertes engendrées par la baisse de la production du phosphate et le recul du tourisme, entre autres, M. Essid a tout d’abord rappelé que «… les conditions de gestion des affaires de l’Etat aujourd’hui ne sont pas les mêmes que celles qui existaient auparavant et les moyens de coercition dont on usait à l’époque ne sont plus valables de nos jours», comme «ce qui s’est passé à Redayef en 2008 et à Kerkennah tout récemment. Et encore à Kerkennah, il n’y a pas eu abus de force et les moyens adoptés étaient les plus appropriés pour mettre fin aux troubles, sans tomber dans l’exagération».
Et d’ajouter : «lorsque nous prenons les décisions qui s’imposent pour remettre de l’ordre, y compris la force publique qui relève de nos attributions, tout le monde se tait et se dissimule sous les tables et accuse le gouvernement de tous les maux. Si nous évitons l’usage de la contrainte ou de mesures policières, on nous le reproche et on nous accuse d’être laxistes».
Plus loin, il précise qu’il ne faut pas le faire systématiquement et automatiquement. Lorsque nous n’avons pas d’autres alternatives que celle d’user de force, il y a des mesures et des précautions à prendre. Nous vivons dans un contexte assez particulier et toute action non réfléchie peut entraîner des conséquences funestes sur notre pays où les équilibres sont fragiles, indique-t-il.